Comme annoncé par le gouvernement, les enseignants débutants verront bien une revalorisation de leur salaire à partir de la rentrée 2023. Le salaire de départ sera désormais de 2000€ nets.
Mais la grande nouveauté concerne les enseignants de “milieu de carrière” avec “une dizaine d’année d’ancienneté”. Ils verront eux aussi leur salaire revalorisé à cette même échéance a annoncé le ministre de l’Education nationale Pap Ndiaye ce matin sur France Info :
Une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux, en particulier le SNUipp-FSU :
Donc a priori les milieux de carrière c’est 10 ans d’ancienneté, doit-on considérer que les 30 dernières années c’est la fin de carrière ?😩techniquement si c’est ça, les 3/4 des enseignants vont être exclus des revalorisations. Pour le @SNUipp_FSU c’est 300€ net pour tous ! https://t.co/NHToC2J2a9
— Guislaine David (@guislainedavid) September 12, 2022
Education. Les débutants gagneront plus que les milieux de carrière, les retraités remplaceront les démissionnaires et les morts toucheront une retraite bien méritée mais peu rémunérée.
— Gabriel Lantrac (@GLantrac) June 25, 2022
Le ministre a également annoncé sur France Info une « augmentation de salaire conditionnelle liée à des tâches supplémentaires qui seront proposées aux enseignants volontaires à partir du mois d’octobre ». Des annonces qui viennent après la proposition d’Emmanuel Macron de créer un « pacte pour les enseignants » incluant des missions supplémentaires comme le suivi individualisé ou des tâches d’encadrement. Des missions qui pourraient intégrer des tâches que certains enseignants font déjà, a précisé Pap Ndiaye.
« Moins de contractuels, c’est notre objectif »
Le ministre de l’Éducation nationale a par ailleurs indiqué que l’objectif pour la rentrée prochaine était de réduire le nombre de contractuels. Pour ce faire, il a confirmé l’organisation d’un concours exceptionnel de recrutement en 2023 pour le premier degré. Et de « proposer des conditions de titularisation différentes aux contractuels ».
Un projet fermement contesté par la Société des Agrégés qui « rejette l’idée lancée par le ministre d’organiser un concours spécifique pour les titulariser », jugeant que « c’est à la fois démagogique et humiliant pour les intéressés, alors qu’il faut leur donner la possibilité de se former et de se présenter aux concours déjà existants. »
La Société regrette également les « conditions difficiles » de cette rentrée, et le « recrutement à la va-vite des contractuels » pour pallier le manque de professeurs.
« La rentrée scolaire a été bonne »
Pap Ndiaye affirme de son côté au micro de France Info que « la rentrée scolaire a été bonne », et rejette les chiffres du Snes-Fsu qui avançait la semaine dernière qu’il manquait au moins un professeur sur un poste fixe dans 62% des établissements. Selon lui, « il y a un prof devant chaque classe ». Avant d’ajouter « bien entendu il y a des enseignants qui manquent, comme à tout moment de l’année », faisant référence aux arrêts maladies par exemple. Rien d’alarmant donc, pour le ministre de l’Éducation Nationale.
Image d’accueil : Capture écran France Info
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