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La situation de la médecine scolaire ne s’améliore pas en cette rentrée 2022. En souffrance depuis plusieurs années, l’état du métier s’est encore dégradé pendant l’épidémie de Covid. Dans un communiqué publié ce 4 octobre, le SNMSU-Unsa, syndicat de la médecine scolaire, appelle à « agir vite avant qu’il n’y ait plus aucun médecin scolaire en mesure de transmettre l’expertise acquise au cours d’années d’exercice au cœur de notre système éducatif ».

Le syndicat rappelle les « nombreuses vacances de postes de médecins scolaires tant sur le terrain que sur les missions de pilotage ». En 2020, le SNMSU-Unsa estimait le nombre de médecins en activité à « moins de 800 pour 12,5 millions d’élèves ».

De plus, « le travail des médecins de l’éducation nationale devient une succession d’études de dossiers et d’avis donnés à distance », dénonce le syndicat dans son communiqué. « Stop aux missions administratives au détriment de la santé des élèves », demande-t-il, « nous désertons notre place auprès des élèves et des équipes éducatives, faute de temps. Nous perdons notre place au sein du système de santé, faute de visibilité ». Dans un rapport publié début 2022, la Cour des comptes indiquait en effet que « les performances de la santé scolaire sont très en-deçà des ambitions et des objectifs fixés en raison de difficultés persistantes dans l’organisation ».

Le SNMSU appelle ainsi à « prendre des décisions politiques » et à « agir pour que [les] compétences [des médecins scolaires] soient mises au service de la santé des élèves ».