baccalauréat
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Article publié le 16 septembre 2022, mis à jour le 6 octobre

Les dates des épreuves de spécialité du bac 2023 sont officielles depuis le 22 octobre : d’après une note publiée au BO, elles se tiendront en mars, malgré les protestations des syndicats et associations d’enseignants. Une intersyndicale a publié début octobre une pétition pour réclamer le report de ces épreuves en juin.

Une pétition pour le report des épreuves

L’intersyndicale critique notamment les programmes allégés mis en place par le ministère pour rendre possible le déroulé des épreuves de spécialités en mars. « Non seulement le ‘resserrement’ annoncé des programmes ne convient pas mais il se traduit parfois même par un alourdissement », dénoncent les syndicats. Les professeurs de maths dénonçaient ainsi un programme encore plus chargé.

Pour les SES, l’APSES expliquait le 30 septembre que « ce seront donc 7 chapitres au lieu de 8 qui seront exigés ».

Dans leur pétition, les syndicats estiment également que « si le calendrier devait rester en l’état, les élèves auraient un travail évalué sur une moitié de l’année, avec des résultats connus dès le 11 avril ».

Insistant sur « la nécessité d’étaler les apprentissages sur une année scolaire entière », ils demandent « la révision du calendrier des examens pour un report des épreuves de spécialité le plus tard possible dans l’année scolaire ».

Des « effets désastreux »

Depuis quelques semaines, enseignants, syndicats et inspecteurs alertent sur les effets néfastes du calendrier prévu par le ministère. Dans un courrier adressé le 14 septembre au ministre de l’Education Pap Ndiaye, le syndicat de l’inspection SUI-FSU dénonçait « les effets désastreux de cette organisation sur les enseignements et les apprentissages ». Il citait notamment un « bachotage intensif » de septembre à mars pour « courir après un calendrier intenable », ainsi que des élèves « démotivés », un absentéisme « important » et de « fortes difficultés de mise au travail des élèves » après l’échéance de mars.

Pour le syndicat, « c’est l’ensemble de la réforme du lycée qu’il faudrait revoir », mais « dans l’urgence », il réclamait « le report des épreuves de spécialité du bac 2023 », idéalement en juin. Il conseillait également au ministre « de les organiser de manière à ce qu’un seul sujet national par épreuve soit proposé ».

SES : des chapitres « réalisés à toute vitesse »

Le syndicat soulignait également sur Twitter que « tous les acteurs de terrain (professeurs, inspecteurs, chefs d’établissements) demandent un report des épreuves. »

Ce que confirmait en particulier l’APSES, association de professeurs de SES, qui avait invité les enseignants à communiquer sur « les chapitres qui seront les plus (mal)traités car réalisés à toute vitesse en février ».