Invité sur Radio J, le ministre de l’Education Nationale Pap Ndiaye a fait état de la situation de l’enseignement ; il a notamment évoqué le problème de la pénurie d’enseignants.
« Légèrement au-dessus de l’année dernière »
Les inscriptions aux concours enseignants de 2023 se sont terminées ce 2 décembre, après avoir été prolongées de deux semaines faute de candidats. Sur ce sujet, Pap Ndiaye a répondu n’avoir pas encore les chiffres exacts, « mais on sera légèrement au-dessus de l’année dernière, sans pour autant que cela suffise. » L’an dernier, c’était près de 4000 nouveaux enseignants qui manquaient à l’appel.
Le ministre a également prévenu que « la rentrée 2023 ne sera pas spectaculairement différente de la rentrée 2022 » et que le recours aux enseignants contractuels sera de nouveau utilisé. Cette solution avait permis de pallier la pénurie en 2022, et avait provoqué de nombreuses critiques au sein de la profession.
« On ne va pas changer les choses d’un coup de baguette magique »
Pap Ndiaye
Et la revalorisation ?
Pour Pap Ndiaye, la solution à la crise du recrutement est une revalorisation du métier d’enseignant. Le minstre a expliqué être en discussion avec les organisations syndicales sur la question des salaires mais a également attiré l’attention sur « d’autres éléments » dont les « questions de carrière, de mutations, la place des professeurs dans la société. » Il a évoqué sa volonté d’instaurer une « conversation nationale » pour « replacer les professeurs au centre de la société » , ajoutant que « cette pénurie est également visible dans les pays où les salaires sont élevés. »
Mère d’une enseignante (12 ans) je suis ahurie de voir comment sont traités les enseignants. Je ne parle pas du salaire c’est une catastrophe. Non seulement leur hiérarchie les méprise mais en plus les parents soutiennent leurs marmots même dans des situations de non respect ou d’agressions verbales et physiques. C’est une vrai honte pour notre pays . Ma fille a déjà fait l’objet d’une agression, verbale à type de racisme. Elle a été exfiltrée de son collège par la police, affectée dans une autre académie alors que l’agresseur ayant fait l’objet d’une sanction exemplaire de 6 mois fermes au moment du procès a fait appel et de ce fait se balade par tout en disant qu’il a « niqué » l’Education Nationale. Alors toutes les explications du ministre me fait bien rire .