Affiche de l’exposition Foules de la Cité des Sciences et de l’Industrie à Paris

Elle peut être oppressante, angoissante, parfois euphorisante : la foule nous entoure dans bon nombre de situations du quotidien, transports en commun, rue, concert ou encore manifestation. Dans sa nouvelle exposition temporaire, la Cité des sciences et de l’industrie de Paris s’intéresse aux mystères de la foule.

Dans la peau d’un « foulologue »

L’exposition Foules a été conçue avec le « foulologue » Mehdi Moussaïdi, animateur de la chaîne Youtube « Fouloscopie ». Ce métier étonnant consiste à analyser le comportement de la foule comme un objet scientifique. Les travaux de recherche du foulologue sont par exemple utiles pour structurer un bâtiment de manière à optimiser son processus d’évacuation.

L’exposition s’ouvre sur une analyse des foules compactes, comme l’on peut en voir lors de rassemblements sportifs ou de concerts. Une foule qui peut être dangereuse car au-delà d’une densité de 9 personnes par mètre carré, il existe un danger d’accident, voire de mort. On découvre ainsi dans cette partie que le comportement d’une foule très dense est comparable à celui d’une vague et peut être étudié grâce à la mécanique des fluides ! Pour se mettre dans la peau d’un « foulologue », le visiteur peut s’entraîner à aménager un bâtiment (une école par exemple) sur un logiciel afin d’optimiser son évacuation en cas de problème.

Les foules peuvent aussi être numériques

RP Ribière-EPPDCSI

Le parcours s’intéresse ensuite aux foules piétonnes, que l’on retrouve dans la rue ou les transports en commun. Cette partie permet de comprendre les comportements inconscients que nous adoptons au quotidien au sein d’une foule peu compacte. Dans la rue par exemple, deux piétons s’évitent la plupart du temps par la droite (du moins en France, car ce n’est pas forcément le cas au Japon). Dans le métro, les voyageurs se positionnent inconsciemment à une certaine distance de leurs voisins, et de manière à éviter leurs regards. L’expérience peut d’ailleurs être faite lors d’une reconstitution par projection de plusieurs scènes du quotidien (voyage en métro, ascenseur…), à laquelle les visiteurs peuvent participer pour mettre en avant ces comportements.

Enfin, l’exposition évoque les foules « distantes », les foules numériques par exemple. Un dispositif permet d’observer la formation de communautés partageant les mêmes idées sur Twitter lors de certains événements comme les élections présidentielles.

A la fin de l’exposition, une salle secrète attend le visiteur pour une dernière surprise avant de quitter le parcours…