Qu’ont demandé les professeurs d’allemand pour Noël ? L’ADEAF (association pour le développement de l’enseignement de l’allemand en France) a publié le 24 décembre sa lettre au Père Noël. Elle affirme avoir été « très sage » cette année : « j’ai bien sûr donné tous mes cours, accepté mon poste sur 3 établissements, accepté les doubles niveaux, les doubles réunions, accepté de manger dans ma voiture, de payer mon essence sans être remboursé, j’ai accepté tous les niveaux de la 6ème à la Terminale », indique-t-elle.
Elle demande donc « sous le sapin des heures fléchées et à égalité avec l’anglais » pour les classes bilangues. Elle souhaite également « remettre les langues à 3h / semaine au lycée et arrêter les doubles niveaux », afin que les enseignants d’allemand puissent effectuer leurs heures dans un seul établissement.
L’enseignement de l’allemand en crise
L’ADEAF alerte depuis plusieurs années sur la crise que traverse l’enseignement de l’allemand en France. Elle avait, début décembre 2022, proposé aux enseignants d’allemand d’envoyer des cartes postales au Président de la République Emmanuel Macron pour lui demander d’agir en faveur de cette langue.
Dans une interview publiée en novembre 2022, la présidente de l’ADEAF indiquait que « l’allemand court le risque de basculer dans les langues rares”, avec une chute drastique du nombre d’élèves la pratiquant en première langue vivante depuis 15 ans. Elle dénonçait également « une crise extrêmement grave » du recrutement d’enseignants de la discipline. Cette pénurie complique les conditions de travail des professeurs d’allemand, les obligeant à effectuer leurs heures sur plusieurs établissements.
Peut-être qu’il faudrait arrêter d’être dans une posture de romanichel qui quémande sa pitance ? Arrêter d’être dans la revendication constante des impuissants ? Commencer à prendre son dû et refuser de travailler gratis, ce que les enseignants (et pas que en allemand) acceptent depuis longtemps avec enthousiasme ? Peut-être que si on travaillait seulement à la hauteur de notre salaire, l’institution et le restant de la société arrêteraient de nous prendre pour les gentils benêts que nous sommes ?