Invité au micro de France Culture mercredi 22 février 2023, le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye s‘est exprimé autour de trois grands thèmes : la mixité sociale, le niveau scolaire et la crise d’attractivité du métier enseignant.
La mixité sociale à l’école, une « priorité »
“La France est un des pays où la ségrégation scolaire est la plus forte », a reconnu d’emblée le ministre de l’Éducation nationale. En effet, en France, l’accès aux études supérieures reste très marqué socialement.
Cette lutte contre les inégalités a été érigée en “priorité” par le ministère. Et afin d’avancer sur la question de la mixité sociale à l’école, Pap Ndiaye a annoncé sur France Culture que le gouvernement allait proposer en mars “un certain nombre de leviers sur lesquels les rectorats pourront agir pour favoriser la mixité scolaire, en partenariat avec les collectivités qui jouent un rôle essentiel” .
Il invite également l’enseignement privé à “participer à ces efforts”. Le ministère souhaite “impliquer l’enseignement privé sous contrat” pour qu’il accueille davantage d’élèves issus de milieux défavorisés.
“Favoriser la mixité c’est améliorer les résultats du système dans son ensemble.”
Pap Ndiaye au micro de France Culture, mercredi 22 février 2023
Niveau scolaire en chute, redonner aux fondamentaux une place centrale
Pour le ministre de l’Éducation nationale, “la question du niveau scolaire est une question tout à fait centrale. Le niveau scolaire a glissé dans des disciplines tout aussi centrales que le français et les mathématiques.”
Avec un niveau moyen des élèves en baisse dans ces disciplines, Pap Ndiaye a rappelé sa volonté de redonner aux fondamentaux une place centrale. Avec une attention particulière sur l’écriture et les mathématiques.
C’est pourquoi le ministre de l’éducation nationale a décidé “d’introduire les mathématiques en classe de première dans le tronc commun et de créer une heure de consolidation d’approfondissement en sixième. Du côté du français”, poursuit-il, “la dictée n’est qu’une modalité de l’écriture. Il s’agit de placer la question de l’écriture au centre de la pratique scolaire, parce que c’est une forme d’émancipation. Nous allons déployer des concours, des écrivains vont participer à cet effort pour connecter cette écriture aux œuvres de fiction, à tout ce qui fait que l’écriture ouvre vers des espaces imaginaires » .
Rendre à nouveau le métier d’enseignant « attirant »
Pour Pap Ndiaye, le manque d’enseignants devant les classes est un problème majeur. Il estime qu’il est indispensable d’augmenter la rémunération des professeurs et de travailler sur les carrières. “Si l’on veut un système qui fonctionne il faut des professeurs en nombre suffisant. La rémunération des enseignants a glissé depuis plusieurs décennies. Cela ne pourra pas se rattraper en une seule fois. Mais à partir du mois de septembre nous engageons une revalorisation appuyée par une hausse du budget du ministère de l’éducation national.”
Le ministre de l’Éducation nationale souhaite redonner aux enseignants « une forme de centralité dans la société française« . En plus « d’une revalorisation financière« , il estime que les enseignants ont également besoin « d’une revalorisation symbolique » explique le ministre, “pour rendre à nouveau ce métier attirant, parce que nous aurons besoin dans les années à venir de recruter des dizaines de milliers de professeurs. »
Cette question de l’uniforme m’apparaît secondaire par rapport aux conditions actuelles offertes par L’éducation Nationale…Les suppressions de postes,le remaniement incessant imposé par des réformes contestables, la rémunération insuffisante des enseignants et autres aspects relatifs à la formation des professeurs sont autant de constats qu’il faut de toute urgence changer!… Pourquoi a-t-on laissé ainsi s’affaiblir notre si belle école? Qui donc est responsable ?
Beaucoup de platitudes. Un ministre qui ne renforce absolument pas l’attractivité du métier!