Alors que les premières épreuves du baccalauréat 2023 se tiendront en début de semaine prochaine, si elles ne sont pas perturbées par l’appel à la grève de syndicats enseignants contre la réforme des retraites, Pap Ndiaye a annoncé mardi 14 mars que les journées du 17 et du 18 mars seraient dédiées aux révisions des épreuves.
« Par souci d’égalité entre les candidats, j’ai décidé que dans tous les lycées, la journée du vendredi et selon les situations locales celle du samedi, devront être consacrées pour les élèves de terminale aux révisions des épreuves des enseignements de spécialité » , détaille le ministre de l’Éducation nationale dans un tweet. Il précise que cette « organisation décidée dans l’urgence, prendra la forme de séances de révisions ou de temps libéré ».
Par souci d’égalité entre les candidats, j’ai demandé à ce que dans tous les lycées, les journées du vendredi ou du samedi soient consacrées pour les élèves de terminale aux révisions des épreuves de spécialité, sous forme de séances de révision ou de temps libéré. pic.twitter.com/gYTLGCBPvN
— Pap Ndiaye (@PapNdiaye) March 14, 2023
Un timing qui exaspère les syndicats et personnels de l’Éducation nationale
Cette décision prise à moins d’une semaine de la date de la première épreuve a provoqué l’indignation des personnels de l’Éducation nationale et des syndicats. Le SNES-FSU de Seine-et-Marne a déploré sur Twitter « Le mépris pour les élèves et le personnel » . La branche de Créteil de la Fédération Syndicale Universitaire dénonce de son côté un « embarrassant amateurisme » .
Le ministre banalise finalement une journée de révisions pour les terminales et l’annonce 3 jours avant.
— SNES-FSU 77 (@SNES77) March 14, 2023
L’anticipation toujours et encore, le mépris pour les élèves et les personnels….on a l’habitude! https://t.co/DPrzU56yRW
Une décision et une annonce à l’image du reste de la réforme du lycée… c’est embarrassant d’amateurisme !#BacEnJuin https://t.co/eG0FzCa0U6
— SUI-FSU, Créteil (@SUIFSU_CRETEIL) March 14, 2023
Dans un entretien accordé à France Info, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU déplore « une grande improvisation« , qui selon elle, « confirme que le bac Blanquer est vraiment bancal. Le ministère s’est senti obligé de clarifier les choses car chaque lycée faisait les choses dans son coin » .
Pour rappel, les épreuves de spécialités qui se dérouleront le 20, 21 et 22 mars 2023, représentent la première mise en œuvre complète de la réforme du bac de l’ancien ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer. L’enjeu pour les lycéens est grand, puisque ces résultats compteront pour un tiers de la note du bac, et seront pris en compte dans les dossiers d’inscriptions de Parcoursup.
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