Du 27 mars au 1er avril, c’est la Semaine de la presse et des médias dans les écoles. A l’heure où les plus jeunes sont exposés à une multitude d’informations, notamment au travers des réseaux sociaux, ce dispositif a pour but d’initier les élèves à une meilleure utilisation des médias.
Pour l’occasion, le CLEMI (organisme dédié à l’éducation aux médias à l’école) propose de nombreuses ressources pédagogiques et invite élèves et enseignants à participer à des actions concrètes. Le thème de l’édition 2023, « L’info sur tous les fronts » résonne avec l’actualité en s’intéressant au journalisme de guerre.
Une nouvelle discipline ?
Vérifier les sources, repérer une fake news, comprendre les enjeux derrière les contenus existants ou suivre l’actualité : ces apprentissages semblent de plus en plus importants au vu de la place occupée par les médias dans le quotidien des jeunes. En effet, près de 60% des 11-12 ans sont inscrits sur un réseau social, révélait récemment une étude de Génération Numérique. Une réalité qui tend à être plus encadrée politiquement, comme en témoignent le projet de loi sur la majorité numérique à 15 ans ou les mesures concernant les métiers de l’influence annoncées à la mi-mars.
A défaut de constituer une discipline à part entière, l’éducation aux médias fait partie des thèmes abordés par l’enseignement civique dispensé en classe. Interrogé par la Depeche ce lundi 27 mars sur l’éventualité de créer des plages horaires dédiées, Pap Ndiaye a estimé « qu’il faut garder […] à l’information sa dimension transversale, qu’elle ne soit donc pas limitée dans une case horaire disciplinaire. »
Une « action d’éducation aux médias » obligatoire au collège
Dans la même interview, le ministre de l’Education a néanmoins annoncé une nouvelle mesure pour les élèves français :
« Nous souhaitons que tous les élèves, du cycle 2 jusqu’à la Terminale, puissent bénéficier d’une action d’éducation aux médias et à l’information au moins une fois par an. Elle sera obligatoire au collège et souhaitée au CM1, CM2 et au lycée. »
« Il peut s’agir d’une visite d’un journaliste dans un établissement ou du déplacement d’une classe dans une rédaction » a précisé le ministre.
Monsieur le Ministre c’est une erreur de ne pas cadrer plus les choses en imposant des heures obligatoires dédiées à l’éducation aux médias devenant une discipline obligatoire du CP à la terminale. Et ne pas réduire l’EMI à des visites ou des rencontres ! Il faut arrêter avec le volontarisme pédagogique insuffisant pour répondre à l’urgence de réveil face aux réseaux médiatiques, sociaux et à leurs méfaits.