Il y a juste deux ans, le syndicat SNICS-FSU organisait un congrès extraordinaire pour alerter le gouvernement sur les conditions de travail dégradées des infirmières de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, réclamant un « plan d’urgence » pour « rassénérer [une] profession déjà trop éprouvée ». Il lance aujourd’hui, avec le syndicat SNIES-Unsa, une marche blanche le 23 mai « pour sauver la santé à l’école ».
18 millions de consultations par an
Dans un communiqué publié le 1er mai, les syndicats s’alarment de la souffrance professionnelle des infirmières. Ils rappellent que « la santé physique et psychique des jeunes se dégrade » et que, « laissés à moyen constant, confrontés à une explosion des demandes, les 7816 emplois infirmiers sont loin de permettre une réponse à la hauteur des besoins et enjeux » : 18 millions de consultations à la demande sont réalisées chaque année par les infirmières du service public d’éducation.
Face à cette augmentation des besoins en infirmières, « les vacances d’emplois s’accroissent, les départs se multiplient et les difficultés de recrutement s’installent », dénonce le syndicat. D’où une dégradation « massive » des conditions de travail et un alourdissement de la charge de travail.
Les syndicats organisent donc à Paris le 23 mai prochain, premier jour du Salon infirmier, une « marche blanche ». Ils réclament notamment « des revalorisations salariales » (souhaitant « des efforts indiciaires mensuels de 500 € »), la reconnaissance de leur métier comme « une spécialité infirmière autonome et responsable », et « la création de plus de 15 000 emplois infirmiers ».
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