Alors que la rentrée 2023 approche et avec elle le pacte enseignant mené par Pap Ndiaye, les syndicats de l’éducation se penchent davantage sur les réalités que va recouvrir ce projet, censé augmenter les salaires au sein de la profession. Et leur conclusion est sans appel : il ne faut pas le signer.

Une atteinte à la « liberté professionnelle »

Dans un document intitulé « Pacte : 10 raisons de le refuser » le Snes-FSU accuse notamment le projet d’Emmanuel Macron de « faire des volontaires des exécutants » et de les rendre « corvéables à merci. » La question des « missions obligatoires » dévoilées récemment (heures de soutien aux 6e pour les professeurs des écoles, remplacements de courte durée dans le second degré) est particulièrement visée.

« Rien ne permet d’exclure qu’en cours d’année le chef d’établissement n’imposera pas des remplacements de courte durée à des collègues qui se seront engagés sur d’autres missions […] C’est aussi l’assurance d’un emploi à trous pour être mobilisable du début à la fin de la journée »

Snes-FSU

Le syndicat craint également que le pacte puisse isoler les enseignants – qui auront chacun une rémunération individualisée – qu’il instaure des « hiérarchies intermédiaires » entre collègues ou qu’il « bafoue […] toute réglementation nationale (programmes, horaires, etc.) au prétexte de missions jugées prioritaires dans l’établissement. »

Sur les réseaux sociaux, les syndicats pointent d’autres éléments du pacte, comme le « redéploiement des missions » en cas d’impossibilité pour les personnels d’effectuer certaines missions :

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