Tout juste nommé ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal a annoncé lors de sa conférence de presse de rentrée, ce 28 août, plusieurs modifications de la réforme du bac voulue par Jean-Michel Blanquer en 2019.
Les épreuves de spécialité du bac reportées en juin
Le ministre a notamment confirmé que les épreuves de spécialité du baccalauréat, jusqu’alors organisées en mars, seront décalées au mois de juin. La tenue de ces épreuves au mois de mars « a conduit à une désorganisation des établissements », une « démotivation» et de l’« absentéisme chez un grand nombre d’élèves de terminale », a-t-il indiqué.
Une « victoire » pour le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. « Nous avons pointé dès le début tout ce qui allait arriver, et nous avons fait un travail de conviction auprès des parents, de l’opinion. Ce changement montre que le ministère devrait davantage nous écouter ; cela aurait permis d’éviter de sacrifier 3, 4 générations d’élèves », a estimé Sophie Vénétitay, secrétaire générale, lors de la conférence de rentrée du syndicat le 28 août, et citée par l’AEF.
Depuis plusieurs années, associations d’enseignants, syndicats et inspecteurs réclament en effet un report de ces épreuves plus tard dans l’année, afin de pouvoir terminer les programmes et de maintenir la motivation des élèves après le mois de mars.
Les mathématiques de nouveau obligatoires
Gabriel Attal a également annoncé le retour de 1 heure trente de mathématiques pour tous les élèves de première. Il a d’ailleurs reconnu pendant sa conférence de presse que “la suppression des mathématiques fut une erreur.”
Pour le néo ministre de l’Éducation nationale, “les savoirs fondamentaux, dont les mathématiques, sont indispensables.” Pour rappel, les mathématiques au lycée étaient devenues facultatives en première et terminale au moment de la réforme du bac. L’ancien ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye avait déjà annoncé en novembre 2022 vouloir rendre à nouveau les mathématiques obligatoires dans le tronc commun des filières générales.
Oral français : 16 textes au lieu de 20
Une autre mesure annoncée par le ministre, concerne cette fois le bac de français. En 2024, les élèves n’auront plus que 16 textes à apprendre au lieu de 20 pour l’oral de première. Pour Gabriel Attal, cela permettra aux élèves de “mieux les approfondir et mieux les préparer.” Il a cependant précisé que le format de l’épreuve “ne changera pas.”
Et ce n’est pas le seul oral à connaître des changements. Le Grand oral va également évoluer. Initié en 2019 avec la réforme du bac, il consiste à définir, au cours de l’année, deux questions problématisées en lien avec ses deux enseignements de spécialité.
Mais cette année, les cinq minutes d’oral consacrées au projet professionnel seront supprimées et réutilisées “pour passer davantage de temps sur du Grand oral, autour des savoirs”, a indiqué Gabriel Attal.
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