Depuis 2018, tous les élèves de CP sont évalués à la rentrée, en septembre, puis de nouveau lors d’un point d’étape fin janvier. Ce dernier se déroulera du 15 au 26 janvier 2024 et permettra « d’apprécier la progression des élèves, dans certains domaines de la lecture, de l’écriture et de la numération mais aussi de définir les ajustements à apporter à l’accompagnement des élèves ».
Comme chaque année, les évaluations de mi-CP 2023, qui prennent la forme d’un livret d’exercices à remplir, porteront sur les compétences suivantes :
En français : les élèves passent deux séquences de 8 et 10 minutes ainsi que deux épreuves individuelles d’une minute chacune en français. Les exercices ciblent spécifiquement des compétences cruciales pour l’apprentissage de la lecture.
En mathématiques : les élèves passent deux séquences de 8 et 13 minutes. Les exercices permettent d’évaluer les élèves sur les compétences relatives à la construction du nombre, aux capacités de calcul, en ciblant notamment la résolution de problèmes et la connaissance de la ligne graduée.
Chaque professeur pourra ainsi disposer d’un bilan individuel pour chaque élève.
Les résultats sont restitués immédiatement, et sont par la suite communiqués aux parents. Les enseignants disposent par ailleurs de ressources d’accompagnement avec « des pistes d’analyse des résultats des élèves aux évaluations et différentes activités à mettre en place en classe. » Elles sont disponibles sur le site du ministère de l’Education nationale.
Des « efforts engagés » en primaire mais une « stagnation » des résultats en CP
Le ministre de l’Education nationale a récemment souligné les « efforts engagés » pour l’école primaire « qui portent leurs fruits ». Les résultats sont dorénavant meilleurs en 6ème. Ils progressent en maths mais encore plus en français : en 2017, un tiers des élèves ne maitrisait pas suffisamment le français. En 2023, ils ne sont plus qu’un quart. Ainsi, le niveau de « la génération 2017, soit celle qui entrait au CP au début du précédent quinquennat, est meilleur que celui de la précédente ».
Mais, il y a « une forme de stagnation en CP », a nuancé le ministre qui mettait en cause les impacts liés aux écrans sur les élèves. « Les élèves restent en moyenne 832 heures par an devant les écrans. C’est quasiment le temps qu’ils passent à l’école », avait précisé le ministre citant une récente étude effectuée sur les enfants âgés de 1 à 6 ans. Pour Gabriel Attal, cette place importante des écrans a des effets sur l’apprentissage du langage et de la lecture. La solution, entre autres, pour le ministre : rendre accessible la lecture aux plus jeunes. « On doit pouvoir prêter des premiers ouvrages d’éveil à la lecture à des familles qui n’en ont pas. C’est une vraie inégalité sociale de disposer de livres à la maison ou pas ».
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