En cette rentrée, plusieurs enseignants font part de leur épuisement, et de leur volonté de changer de métier – malgré leur vocation initiale. Ils en expliquent les raisons sur les réseaux sociaux :
-Les classes surchargées et les bas salaires :
J'ai vraiment aimé mon métier mais je suis fatiguée donc je cherche autre chose….#17ansdeboutique
— Sig Wied (@SigWied) January 7, 2024
-Des mesures gouvernementales totalement insuffisantes pour renforcer le pouvoir d’achat, avec entre autres la hausse du point d’indice de janvier pour tous les fonctionnaires, qui se traduit en réalité par une augmentation de 25 euros bruts par mois…
Vous vous gargarisez pour 25€ bruts /mois ??!!! Mais vous nous prenez vraiment pour des gueux?! C’est pas une augmentation c’est une gifle au visage de tous les fonctionnaires!
— prof_nrv✌️ (@Prof_nrv) January 5, 2024
-Les conditions matérielles déplorables :
J'ajoute l'absence de papier toilette et/ou essuie main dans le panel de surprises !
— E Pouilly (@ciboulette_fire) January 8, 2024
On vous fournit gratuitement les élèves, vous voulez pas qu'on vous donne en plus du chauffage, non ? #rentrée
— Velouté (@Letoulouzingue) January 8, 2024
Conséquences : les démissions d’enseignants explosent, elles ont augmenté de 567% en 10 ans :
Les démissions dans l'Éducation Nationale explosent depuis dix ans ! Il y a urgence à améliorer les conditions de travail des #enseignants ainsi que leurs salaires ! pic.twitter.com/8WNolG6Ovy
— SNES Montpellier (@SNESMontpellier) December 4, 2023
Image d’accueil : Getty
Comme je vs comprends les copains! J ai fait 42 ans ds l EN et j ai fini méprisée et presque insultée par la maison!.
Bref, 1 seul mot, fuyez pdt qu il en est encore temps !!!
On se demande pourquoi le niveau des élèves a baissé. Commençons a donner aux profs les moyens d’enseignepas . Des classes surchargées et des élèves qui ne connaissent parfois pas suffisamment la langue qu’il faut intégrer dans des classes normales sans préparation.en amont.
Des salaires de misère. Les chiffres annonces sont trompeurs. On annonce une revaloration pour les profs qui veulent embrasser ce métier maintenant déclassé mais on oublie ceux qui ont en milieu ou fin de carrière. Seuls les plus courageux osent partir et ils sont de plus en plus nombreux…
De toute façon c’est un métier difficile, plutôt une mission qu’un métier d’ailleurs. Donc une activité que l’on ne peut pas exercer au delà d’un certain nombre d’années. La répétition des années tue lentement et quels que soient le salaire et les conditions de travail. Disons que les mauvaises conditions de travail et le sentiment de frustration lié au salaire accélèrent l’atteinte du niveau de saturation.
Peut-être faudrait il réfléchir aussi à de possibles évolutions, reprises d’études, changement de niveau, partir à l’étranger, s’orienter vers autre chose, une autre discipline etc. en considérant que c’est finalement assez normal pour des gens intelligents qui aime leur métier. Personnellement il ressort de mon expérience que quoi qu’on fasse ce métier est usant. Au bout d’un moment même correctement payé avec peu d’élèves dans des classes privées du supérieur j’ai fini par m’exaspérer contre des élèves qui ne comprenaient pas à la vitesse et au moment demandés. Au bout de cinq ans j’ai du commencer à trouver des moyens de renouveler mes cours, j’ai réussi pendant cinq nouvelles années et c’est devenu de plus en plus dur après dix ans. Mais se raccorder ensuite sur autre chose ailleurs ne va pas de soi. Alors je suis encore resté encore un peu… et finalement j’ai changé de métier. Après quelques années d’interruption l’envie de reprendre revient. Un enseignant c’est pas une machine c’est un être vivant et il serait bon de penser le travail exercé par des humains pour des humains.
Se diriger vers l’enseignement primaire ou secondaire est une GRAVE erreur d’orientation professionnelle.
Un salaire médiocre qui n’évoluera que très peu. Après un master vous serez moins bien rémunéré que votre électricien titulaire d’un CAP.
Vos conditions de travail iront de médiocres à épouvantables suivant l’établissement. La MGEN (mutuelle historique de santé des de l’EN) dispose de son propre hôpital psychiatrique…
Enfin, nous n’aurez aucune évolution de carrière. Vous serez littéralement piégé dans un cul-de-sac professionnel où il faudra repartir véritablement de zéro pour vous réorienter.
Etudiants, choisissez judicieusement !
38 ans de carrière en lycée pro. Alors que j’avais anticipé mon remplacement en présentant un collègue dynamique et intéressé par mon poste aux dirigeants de mon lycée, le proviseur n’a rien trouvé de mieux que de supprimer mon poste en profitant de mon départ à la retraite ! la réforme Blanquer a frapper ! Bilan de ma fin de carrière: merci d’être passé, on ferme votre poste, de toute façon vous ne serviez à rien !