Dès septembre prochain se mettront en place au collège des groupes de niveau en français et en mathématiques. Il s’agit d’une des mesures phare du « Choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal, lorsqu’il était ministre de l’Education nationale. L’objectif est de faire remonter le niveau des élèves, en particulier en mathématiques, en travaillant en petits effectifs. Ces groupes seront dédiés aux élèves de 6e et de 5e dès la rentrée 2024. Le dispositif s’étendra en 4e et en 3e à la rentrée 2025. Trois groupes, limités à 15 élèves chacun, seront ainsi créés par niveau (1, 2 et 3), le 1er correspondant au groupe dont les élèves ont le plus de difficultés. Gabriel Attal avait précisé que « les élèves pourraient changer de grouper s’ils progressent ».
Mais sur le terrain, la mise en place de ces groupes, à effectifs enseignants et horaires constants, pose difficulté. Les enseignants en font part sur les réseaux sociaux, et redoutent que la mise en place de ces groupes ne se fasse au détriment d’autres matières. Les dotations horaires globales des établissements scolaires pour l’an prochain sont en train de tomber, et l’intégration des groupes de niveau alors que les volumes horaires d’enseignement n’augmentent pas est problématique :
C'est vrai. Dans le collège où je travaille, la mise en place des groupes de niveaux se fait en détriment de l'option en FCA en 6e, des demi-groupes de technologie (3e), d'histoire-géographie (6e), de sciences physiques (5e) et de français (5e). https://t.co/UcyEVUHllF
— Le Prof Lakitu (@Prof_Lakitu) January 23, 2024
Actuellement, beaucoup de profs de français et de maths ne sont déjà pas remplacés (cc @AOC1978 !) et on imagine que tout d’un coup, deux profs supplémentaires par collège en France vont apparaître par magie… (9/n) pic.twitter.com/kjW6llR1ow
— Claire-Marie Feret (@cmferet) January 22, 2024
Bon ben avec la réforme des groupes de niveau et la DGH en baisse, toutes les matières sont sur leur quota plancher. Fini les groupes, les co-enseignements, les projets méthodologie en 6ème, 2 postes qui peuvent sauter… A quoi bon faire ce boulot à un moment ?! #DGH #DHG
— NicoProf (@NicoDbt) January 23, 2024
Voilà les conséquences de vos groupes de niveau. @education_gouv @GabrielAttal Plus aucun TP pour les élèves.
— PtiDawit🐇 (@PtiDawit) January 22, 2024
👏🏻👏🏻👏🏻
C'est pas comme si le monde avait été mis à l'arrêt 2ans, comme si on vivait tempêtes, inondations, réchauffement, effondrement de biodiversité… pic.twitter.com/o09cieFF1S
Petit collège du Loiret. 3 profs de maths: 4 groupes de niveau.
— Rererosse flamingo (@phenixpotin) January 19, 2024
Fin de la blague…
Groupes de niveau : de véritables usines à gaz à mettre en œuvre – UNSA‑https://t.co/c5gi5CHhvM https://t.co/zb3WRxf06I
— Julie Lefort (@julielefort34) January 23, 2024
Image d’accueil : Getty
Si les groupes de niveau ne sont pas une solution, alors comment sont aides, accompagnés les élèves en difficulté ? Certainement pas avec plus d’heures d’enseignement dans une matière en classe entière ou demi classe ??? Que propose la FSU pour aider celles et ceux qui ne réussissent pas ?
Donc l’allemand va encore morfler. Franchement, les jeunes collègues, barrez-vous tant que vous en avez encore l’énergie ! Convertissez-vous !