Dans un communiqué publié le 7 février 2024, le syndicat national des enseignements de second degré (SNES-FSU) reproche au gouvernement d’Emmanuel Macron la mise en place « d’un véritable plan social qui vise à affaiblir l’Éducation nationale ». Cette volonté gouvernementale est notamment illustrée selon le syndicat par les derniers enseignements des concours de recrutement avec cette année une baisse de 30% des postes ouvert au CAPES et de 13% pour le CAPET.
Le syndicat estime qu’Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs « ont fait le choix de sous-investir en réduisant massivement le recrutement d’enseignants sous statut au profit de recrutements sous contrat. »
Un ministère directement responsable de la chute de l’attractivité du métier…
Pour le syndicat, le gouvernement est donc directement responsable de la chute de l’attractivité du métier. Pour rappel, cette année encore, le nombre de candidats inscrits aux CRPE et CAPES externes est en baisse par rapport à 2023 avec 550 inscrits de moins pour le CRPE, et 208 de moins pour le CAPES.
Le SNES-FSU considère que « les étudiants ne sont pas dupes des traitements beaucoup trop faibles pour des catégories A de la Fonction Publique d’État et des conditions de travail très dégradées dans les établissements scolaires. » Pour le syndicat, ces derniers « se sont massivement détournés des concours. » Depuis 2017 et l’arrivé au pouvoir d’Emmanuel Macron, le nombre d’inscrits externe s’est ainsi effondré de 44% pour le CAPES et de 46% pour le CAPET avance l’organisation.
… et des dégradations des conditions de travail
En plus de recruter moins d’enseignants à travers les concours, le syndicat accuse le gouvernement de volontairement « dégrader les conditions de travail des personnels. » En particulier en gonflant les effectifs d’élèves dans les classes, mais également en « imposant des heures supplémentaires au détriment des heures postes. »
Le SNES-FSU dénonce également la déqualification du métier enseignant avec le placement du concours en fin de licence. Pour rappel, le CRPE est actuellement accessible aux étudiants en deuxième année de master ainsi qu’aux personnes qui détiennent déjà un diplôme de master, soit cinq années après l’obtention du baccalauréat. Mais en juin 2023, l’ancien ministre de l’Éducation nationale avait annoncé le repositionnement du concours à bac +3 dans le but de lutter contre la pénurie d’enseignants et de relancer l’attractivité du métier. « Cela attirera davantage de candidats, notamment des étudiants défavorisés, nos futurs « hussards noirs de la République » avait alors justifié le ministre.
Pour le SNES-FSU, ce projet doit être abandonné. Le syndicat demande « une véritable revalorisation salariale : un début de carrière à 2 fois le SMIC, la reconstruction des grilles et la révision de l’indemnité de résidence pour qu’elle prenne en compte la réalité du marché locatif. »
Les assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard, les agressions contre les enseignants de plus en plus nombreuses, les incivilités quasiment généralisées dès la maternelle jusqu’au supérieur, le rejet massif de certains contenus disciplinaires et l’incapacité et le manque de volonté d’agir de l’administration et le silence gêné concernant ces faits decla part de certains syndicats ont un impact au moins aussi grand sur la décision de ne pas choisir ce métier que les bas salaires et le nombre croissant d’élèves dans les classes.
Il est bien clair pour moi qui suis un ex professeur et une enfant de la guerre, que la situation de l’éducation nationale s’est considérablement dégradée surtout depuis l’arrivée au pouvoir de ce gouvernement
Comment accepter cette politique si contraire à notre République ?