Gabriel Attal l’avait annoncé début décembre : une « expérimentation d’ampleur » du port de l’uniforme sera lancée dans plusieurs établissements scolaires de France. « L’idée est de tester pour voir si ça marche », avait précisé l’ancien ministre de l’Education nationale le 6 décembre sur FranceInfo. Elle concernera tous les niveaux, « écoles, collège et lycée » et dans des « collectivités locales différentes ». À ce jour, une centaine d’écoles et établissements dans 19 académies ont manifesté « leur intérêt pour expérimenter la tenue commune », a indiqué le ministère de l’Education nationale.
Les établissements scolaires avaient jusqu’au 15 février pour se faire connaître. Mais la décision a été prise mi-février de repousser l’échéance de quatre mois, a-t-on appris par FranceInfo. Ils ont donc encore jusqu’au 15 juin pour déposer un dossier de candidature. La DGESCO a en effet pris cette décision pour offrir davantage de temps aux établissements volontaires qui souhaitent participer, avant d’établir la liste finale. L’expérimentation de l’uniforme débutera en septembre 2024 et durera deux ans. Certaines communes encore plus motivées débuteront le test bien avant : c’est par exemple le cas à Béziers où l’expérimentation commencera dès la reprise des vacances d’hiver, le 26 février. À Puteaux également, trois de ses écoles expérimenteront le port de l’uniforme dès le 15 mars.
En revanche, plusieurs établissements scolaires, initialement volontaires, ont finalement fait marche arrière. Ces revirements de situation concerneraient une quinzaine d’établissements. Ils indiquent avoir soumis la question de l’uniforme à l’école aux élèves ou même aux parents d’élèves et avoir respecté leur choix d’opposition.
« Un vrai suivi scientifique »
Chaque élève concerné par le dispositif recevra un kit. Un modèle de tenue a récemment été présenté par le ministère, indique FranceInfo : il est composé « d’un polo gris ou blanc, d’un pull bleu marine et d’un pantalon gris anthracite ». Pour l’expérimentation, les familles n’auront rien à payer. Le coût d’achat sera ainsi pris en charge à « moitié par l’Etat, à moitié par la mairie, et département ou la région volontaire », avait indiqué Gabriel Attal. Pour lui, cette expérimentation doit être « bornée dans le temps avec un vrai suivi scientifique ». L’objectif ? Permettre de mesurer l’impact de ce dispositif sur le climat scolaire et sur les performances des élèves. Il faudra effectivement voir « s’il y a moins de cas de violences ou de harcèlement scolaire par exemple », avait-il expliqué fin novembre 2023.
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