Invitée sur la matinale de France 2 lundi 26 février, la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet a annoncé la possible création de « classes spécialisées » pour un « suivi plus fin » des élèves radicalisés dans les écoles. 

« Il y a des niveaux différents de radicalisation » , a-t-elle estimé. « Quand nous avons un doute, nous suivons de très près ces élèves » et leur « comportement en classe » , avant de possibles « procédures disciplinaires. » « Nous cherchons la manière et le périmètre que (ces classes) pourraient recouvrir », a-t-elle toutefois précisé.

Nicole Belloubet, ancienne Garde des sceaux de 2017 à 2020, a illustré ce projet à travers son expérience personnelle. « J’ai déjà vu au ministère de la Justice le suivi de jeunes radicalisés et qui, parfois, donne des résultats de déradicalisation extrêmement satisfaisants. C’est un peu ça que nous souhaitons mettre en place. » Les élèves radicalisés, ou soupçonnés de l’être, sont déjà « suivis de très près » et ce, « dès que nous avons un doute » a-t-elle précisé. 

Pour rappel, la ministre avait déclaré sur BFM TV le 18 février 2024 que “près de 500 élèves se trouvaient actuellement en processus de radicalisation.” Cette annonce fait suite à une consultation lancée par Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale de l’époque au lendemain de l’assassinat de Dominique Bernard à Arras.

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