Alors que plusieurs incidents violents ont récemment marqué l’actualité éducative, Nicole Belloubet est revenue ce 22 avril sur le nouveau plan de sécurisation des établissements scolaires présenté par le ministère de l’Education nationale au début du mois. Dans une interview accordée à Télématin, elle a rappelé son objectif, celui de « constituer un bouclier autour de l’école ».
« Des dispositifs juridiques très puissants »
Les mesures de protection déployées passent bien sûr par la « sécurisation physique des lieux », a indiqué la ministre, mais « nous avons également travaillé sur les espaces numériques de travail. Nous travaillons également à l’accompagnement de nos professeurs », notamment via « un soutien psychologique lorsqu’il y a des difficultés », ainsi qu’un « un soutien pédagogique » et « des dispositifs juridiques très puissants, avec l’Etat qui va se porter partie civile de manière systématique », a-t-elle poursuivi.
« Le ‘pas de vague’ c’est terminé, nous prenons nos responsabilités », a estimé la ministre.
Groupes de niveau : une « autonomie laissée aux établissements scolaires
Pour justifier la mise en place des groupes de niveau, contre lesquels enseignants et syndicats sont toujours vent debout, Nicole Belloubet a affirmé vouloir « faire réussir tous les élèves ». C’est pour cela que « nous avons pensé qu’en 6e et en 5e, nous pouvions apporter plus de soutien à l’ensemble des élèves », en particulier « aux élèves qui sont le plus en difficulté sur l’apprentissage de telle ou telle compétence […]. Donc nous mettons en place des groupes de besoin qui vont prendre en charge ces élèves », a expliqué la ministre.
Nicole Belloubet s’est par ailleurs défendue de toute volonté de trier les élèves. « Je refuse le tri social, a-t-elle affirmé. Je refuse qu’un élève soit assigné définitivement dans telle ou telle situation ». Les élèves « ne sont pas dans des groupes homogènes en permanence. Ils pourront changer de groupe, et cela, c’est une autonomie que nous laissons aux établissements scolaires ».
Réforme de la formation des enseignants : « une trajectoire d’excellence »
Sur la réforme de la formation des enseignants, « notre idée, c’est vraiment de donner une trajectoire d’excellence aux jeunes qui veulent devenir professeurs », a souligné la ministre. « Vous avez une formation spécifique, adaptée, claire, vous passez votre concours au niveau de la licence et ensuite vous poursuivez pendant 2 ans jusqu’au niveau du master, car aucun enseignant n’enseignera sans master. Mais pendant ces 2 années entre la licence et le master, vous serez rémunéré et vous serez en stage ou en responsabilité devant les élèves », a-t-elle indiqué. « C’est formidable évidemment ! »
Pour rappel, la réforme de la formation des enseignants, annoncée début avril par Emmanuel Macron, prévoit de déplacer le passage du concours enseignant à bac+3, au lieu de bac+5 actuellement.
Bonjour,
Vous ne parlez pas des élèves qui auront obtenus le master MEEF et particulièrement ceux qui étaient en alternance en master 2, qui eux sont capables de tenir une classe vue leur expérience. Allez-vous les titularisés ou pourraient t il être automatiquement PES et être titularisés au bout d une année ?
Cordialement,
Fabienne