Alors que les groupes de niveau, rebaptisés groupes de besoin par Nicole Belloubet, sont toujours décriés par la communauté éducative, la ministre de l’Education nationale s’est dite confiante sur leur bonne mise en place à la rentrée 2024.
« Les moyens sont là »
Les groupes de besoin sont vivement critiqués par les enseignants depuis l’annonce de leur mise en place par l’ancien ministre de l’Education Gabriel Attal début décembre 2023, dans le cadre du Choc des savoirs. Certains dénoncent une forme de ségrégation, d’autres estiment que les moyens prévus sont insuffisants pour assurer le bon fonctionnement du dispositif. Certains profs ont d’ores et déjà prévu de ne pas appliquer cette réforme. Sur franceinfo ce jeudi 9 mai 2024, Nicole Belloubet « leur demande de réfléchir ».
Pour la ministre en effet, « cette réforme correspond à ce que la plupart de nos enseignants attendent, c’est-à-dire accompagner chacun des élèves selon ses besoins. Je ne vois pas comment on pourrait refuser cet objectif », a-t-elle affirmé. Quant au manque de moyens, « nous avons mis 2 370 emplois supplémentaires pour faire ces groupes de besoin, a-t-elle indiqué. J’ai également dit qu’au moment des ajustements du mois de juin qui permettent de préparer la rentrée, nous serions évidemment à l’écoute des situations particulières qui poseraient problème, mais les moyens sont là ». Elle s’est dit « certaine que nos enseignants mettront en place ces groupes de besoin ».
Des contractuels recrutés pour la rentrée 2024
Alors que le Snuipp-FSU s’inquiétait, mercredi 8 mai, d’une rentrée 2024 qui « s’annonce d’ores et déjà compliquée » dans certaines académies à cause du déficit d’enseignants, Nicole Belloubet a reconnu être « en difficulté pour le recrutement des enseignants », notamment dans les académies de Créteil et Versailles. « Dans ces académies-là, bien entendu, nous allons devoir recruter des personnels contractuels pour la rentrée prochaine ». « Nous avons une réponse de long terme, qui sera à l’œuvre dès la rentrée prochaine » : la réforme de la formation initiale des enseignants. Cette dernière prévoit notamment le passage du concours à bac+3 au lieu de bac+5 actuellement.
Enfin, après la publication d’un rapport de l’OCDE sur les liens entre écrans, performance académique et bien-être des élèves, la ministre a rappelé son souhait d’expérimenter, « dès l’année prochaine », l’instauration d’une pause numérique durant le temps du collège, où les élèves devront déposer leur téléphone portable avant d’entrer dans l’établissement.
On doit mettre en place par obligation à contre coeur. Attendons le prochain gouvernement !