Pour la première fois cette année, plus de 500 000 élèves de seconde générale et technologique doivent effectuer un stage d’observation du 17 au 28 juin 2024.
Alors ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal avait porté cette mesure avec l’objectif de « reconquérir le mois de juin ». Il avait promis pas moins de 200 000 offres de stage aux élèves grâce à la plateforme « 1 jeune 1 solution », qui recense les propositions de stage depuis le 6 mars 2024. Mais selon Le Parisien, le site ne proposerait actuellement que 24 000 offres, et seulement 37 300 en cumulé depuis le lancement de la plateforme. Résultat, à seulement trois semaines du début des stages, 50 à 75% des élèves de seconde générale et technologique seraient toujours sans solution d’après Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU et interrogée sur Europe 1.
La concurrence entre les élèves pour obtenir un stage est extrêmement forte, avec bien plus de demandes que d’offres. Dans un communiqué publié fin mars, le SNES FSU craignait que ces stages n’aggravent des inégalités déjà bien présentes entre les élèves. Le syndicat s’inquiétait notamment des grosses disparités entre les familles, avec des réseaux professionnels inégaux.
Enseignants : « refuse[z] cette charge de travail supplémentaire »
Le SNES-FSU reproche également au ministère de l’Éducation nationale, de fournir de la main d’œuvre gratuite aux entreprises. « On frôle l’illégalité avec des descriptifs qui ressemblent à s’y méprendre à des recherches de saisonniers gratuits » accuse le syndicat.
Il dénonce par ailleurs la charge de travail supplémentaire que cette période de stage pour les élèves va occasionner pour leurs enseignants. Dans la circulaire du ministère qui précise les modalités du stage, il est écrit que : « sous statut scolaire, les élèves restent en effet sous l’autorité de leur chef d’établissement en lien avec un personnel référent dans l’établissement ». Le syndicat appelle donc les enseignants et les personnels encadrants des classes de seconde, « à refuser cette charge de travail supplémentaire. » Le suivi des élèves stagiaires est par ailleurs qualifié « d’inapplicable » par le syndicat, les personnels étant déjà mobilisés pendant cette période par la surveillance et la correction des épreuves écrites du bac, puis par les épreuves du Grand Oral et de l’oral de français.
Que se passe-t-il pour les élèves sans solutions ?
Pour promouvoir le service national universel auprès des plus jeunes, le gouvernement a prévu que les lycéens pouvaient choisir d’effectuer le séjour de cohésion et d’apprentissage des valeurs républicaines en lieu et place du stage de Seconde. Problème, toutes les dates du SNU pour les mois de juin et juillet sont d’ores et déjà complètes.
« Si un élève ne trouve pas de lieu d’accueil et ne bénéficie d’aucune dispense, il est accueilli dans son lycée. Il pourra par exemple bénéficier de solutions en ligne de découverte pour préciser ou parfaire son projet d’orientation » précise le ministère dans une FAQ. Une situation que devraient connaître de nombreux élèves d’ici quelques semaines.
Laissez moi rire, le lycée nous a déjà envoyé un message fin des cours le 7 juin 2024, 15 demandes de stages aucunes réponses donc qui va accueillir qui? N’importe quoi