D’après un rapport de l’inspection générale remis à Pap Ndiaye, alors ministre de l’Education nationale, en 2023, et jamais rendu public, le dédoublement des classes de CP et de CE1 en zone d’éducation prioritaire n’a pas de réel impact. Dans un article du Monde publié ce jeudi 30 mai, on lit en effet que le rapport stipule que « De façon générale, si des éléments positifs sont repérés concernant les apprentissages des élèves bénéficiant d’un enseignement en classe dédoublée, force est de constater que tous les bénéfices attendus de cette mesure ne sont pas encore obtenus aujourd’hui ».

Pour rappel, globalement, les résultats des élèves français au classement PISA 2023 sont les plus faibles jamais observés pour la France, depuis la toute première enquête PISA il y a vingt ans. Ce qui conduit d’ailleurs l’actuelle ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet, à revoir la carte de l’éducation prioritaire pour 2025.

La mesure des dédoublements, qui repose sur le principe de classes à 12 élèves maximum, mise en place progressivement depuis 2017 dans les établissements REP et REP + (les CP d’abord, puis les CE1, puis les grandes sections de maternelle), concerne à ce jour près de 373 000 élèves, sur les 400 000 concernés.

Un rapport non publié

Mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Sur X, les enseignants mettent en garde sur le fait que dédoubler ne suffit pas :

Certains ironisent sur le fait qu’une des mesures phares de Blanquer fasse en réalité un flop :

Image d’accueil : Getty