Deux jours
Désormais, les épreuves de spécialités se tiendront en juin, et non plus en mars, plus précisément les mercredi 19, jeudi 20 et vendredi 21 juin 2024. Mais ce changement du calendrier des épreuves pose des problèmes aux correcteurs. Dans un communiqué publié le 13 mai, l’association des professeurs d’histoire-géographie (APHG) alerte sur les timings trop serrés qu’auront ces derniers pour corriger les copies. Dans son communiqué, l’association explique en effet que « des messages institutionnels et les premières convocations reçues laissent penser que les correcteurs n’auront que deux jours pour corriger leurs copies, avant de devoir assurer la tâche de jury de grand oral puis d’enchaîner sur les oraux de rattrapage ». En plus de l’histoire-géographie, cette situation se rapporte à toutes les épreuves de spécialités. Dans un communiqué publié le 25 avril 2024, le SNES FSU de l’académie de Versailles dénonce également le délai de seulement deux jours pour corriger les copies. Il juge la situation « intenable », et évoque même « de la maltraitance au travail »
50% des élèves de seconde sans solution
Le ministère de l’Education nationale affirme que les élèves de seconde qui n’ont ni stage ni SNU seront accueillis dans leurs établissements. Mais d’après Olivier Beaufrère, secrétaire national du SNPDEN (Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale), cité par France Info, c’est tout bonnement impossible. En effet, il y aura « l’organisation du baccalauréat du 14 au 21 juin pour les épreuves écrites« , « des enseignants seront ensuite en correction« , puis auront lieu les épreuves orales « du français et du Grand Oral » et enfin les « sessions de rattrapage ». Ce qui conduira jusqu’au 11 juillet… Sur Sud Radio, mardi 28 mai, Olivier Beaufrère cite le chiffre d’au moins un élève sur deux actuellement sans solution.
12 élèves par classe
La mesure des dédoublements, qui repose sur le principe de classes à 12 élèves maximum, mise en place progressivement depuis 2017 dans les établissements REP et REP + (les CP d’abord, puis les CE1, puis les grandes sections de maternelle), concerne à ce jour près de 373 000 élèves, sur les 400 000 concernés. Mais les résultats ne sont pas au rendez-vous, d’après un rapport de l’inspection générale de l’Education nationale dévoilé par Le Monde cette semaine.
Qui donc a tellement intérêt à saborder ainsi l’éducation nationale ?