Le projet de décret sur la réforme de la formation des enseignants a été présenté ce 27 juin 2024 au Comité social d’administration du ministère de l’Education nationale. Plusieurs amendements ont été apportés au texte initial présenté en mai, dont l’un concerne le statut des futurs élèves de master 1.
Dans la version originale du texte, les élèves en première année de master ne bénéficiaient pas du statut de fonctionnaire, qu’ils n’atteignaient qu’à partir du M2. Leur rémunération, d’abord annoncée à 1 400 euros mensuels, avait finalement été réajustée à 900 euros mensuels. Or, le décret amendé, voté ce jeudi, stipule que les futurs élèves de master 1 seront finalement « élèves fonctionnaires » rémunérés 1 400 euros par mois, une mesure vivement réclamée par les syndicats.
Cependant, s’il se félicite de cette « avancée à mettre au crédit de l’action déterminée » de la FSU, le SNES souligne que « l’architecture d’ensemble de la réforme pose toujours problème ». Dans un communiqué publié le 27 juin, il affirme qu’ « elle ne répond en rien aux enjeux d’attractivité de nos professions » et continue d’en exiger le retrait. Catherine Nave-Bekhti, du SGEN-CFDT, citée par l’AEF, estime avoir « voté sur une pièce d’un puzzle auquel il manque plein d’autres pièces, comme la gouvernance des futures ENSP« . Enfin, dans un communiqué, le SE-Unsa, quant à lui, « salue la prise en compte de ses demandes » et « demande désormais une publication du texte dans les plus brefs délais ».
Pourquoi hurler contre cette réforme qui permettait à des jeunes qui n’ont pas les moyens financiers de faire supérieures jusqu’au Master, d entrer dans l EN des la licence et d être payés pendant cette formation pour à la fin atteindre le même diplôme et être titularisé ?
Cela ouvrait une nouvelle porte….