Cette année, 3 185 postes ne sont pas pourvus tous concours confondus. Image : Getty

Le bilan des résultats définitifs aux différents concours enseignants a été publié lundi 8 juillet par le ministère de l’Éducation nationale. Cette année, la crise de recrutement que rencontre le métier semble se pérenniser avec 3 185 postes qui n’ont pas été pourvus sur 27 589.

Dans le détail, le nombre de postes vacants s’élève à 1 350 dans le premier degré public selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale, (des chiffres par ailleurs inférieurs à ceux avancés par les syndicats qui estimaient à 1 539 le nombre de postes vacants) et 1 575 dans le second (hors Polynésie, concours supplémentaires pour Créteil et Versailles, concours internes exceptionnels et premiers concours internes, hors recrutement sur les listes complémentaires). En ce qui concerne le privé, 260 postes restent vacants.

Dans son communiqué, le ministère se félicite de ces résultats et souligne leur progression par rapport aux années précédentes. « Le taux de postes pourvus dans le premier degré est de 88,3 % contre 87,6 % l’an passé et 82,4 % en 2022. […] pour le second degré, tous concours confondus, le taux de postes pourvus se situe à 88,3 % pour la présente session alors qu’il était de 86,3 % en 2023 et 83,3 % en 2022 ».

« La rémunération n’est pas le seul facteur d’attractivité »

Invitée à réagir à propos de ces résultats sur France info, la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet a estimé qu’il y avait « plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte » pour expliquer ces difficultés de recrutement. Si elle a commencé par rappeler les récentes revalorisations salariales pour les professeurs en début de carrière, elle a reconnu qu’« il y avait toujours des efforts à faire du point de vue de la rémunération », notamment pour les « milieux de carrière ».

Elle estime par ailleurs que la rémunération n’est pas le seul facteur d’attractivité du métier d’enseignant. « Peut-être aussi, et c’est ce qui est en cours, devons-nous faire un effort sur la formation et le moyen de recruter nos enseignants », a avancé la ministre. Elle espère « dans les prochains jours qui viennent, pouvoir publier un texte qui mettra le recrutement des enseignants au niveau de la licence, avec deux années qui seront rémunérées ensuite pour l’obtention d’un master, et qui leur permettront progressivement d’entrer dans la carrière », faisant référence à la réforme des concours dont l’application est en suspens suite aux résultats des élections législatives.