Alors que les résultats du CAPES 2024 laissent craindre une pénurie d’enseignants dans les collèges et lycées d’enseignement général et technologique ces prochaines années, le CAPLP 2024 ne fait pas non plus le plein. 334 postes restent vacants à l’issue des épreuves, soit un poste sur cinq, selon le Snuep-FSU.
Dans un communiqué publié le 5 juin, le syndicat pointe du doigt l’attractivité « toujours en crise » du CAPLP puisque « avant même les épreuves d’admission, la faiblesse des taux d’admissibilité laissait présager le pire ».
Pour le syndicat, ce manque d’attractivité provient de causes multiples : « réformes des concours, insuffisance des salaires, incertitudes des affectations, conditions de travail » , mais surtout de « la multiplication des réformes du lycée professionnel en quelques années », un « repoussoir » pour les éventuels candidats « qui peinent à se projeter dans un métier dont l’avenir est incertain et les perspectives floues ».
Le Snuep-FSU souligne également que, pour une « mise en adéquation avec le vivier », le ministère supprime chaque année des postes. « Ainsi entre 2023 et 2024, nous sommes passés de 1925 places à 1727 », affirme-t-il, dénonçant « la vacuité de ce raisonnement : moins de places, c’est moins de recruté·es ! » Il réclame notamment « l’amélioration des conditions d’entrée dans le métier », et estime qu’ « il y a urgence à revaloriser les salaires » et « redonner du sens au métier de PLP en abandonnant la réforme de la terminale bac pro ».
Sans compter que la question de la mobilité freine ÉNORMÉMENT. Beaucoup de personnes se refusent à passer le concours car elles sont sûres d’être affectées à Créteil ou Versailles. Quand on n’est pas de la région, on n’a pas envie de se voir imposer un projet de vie dans un endroit qu’on n’a pas un minimum choisi (surtout quand on a déjà des enfants, une maison, etc…)