En déplacement lundi 2 septembre dans une école à Issy-les-Moulineaux, Gabriel Attal -alors Premier ministre- a présenté sa nouvelle campagne de sensibilisation pour lutter contre le harcèlement scolaire.
Cette campagne intitulée « Face au harcèlement » et diffusée sur les réseaux sociaux, à la télévision et radio, prend la forme d’une « expérience sociale filmée », réalisée en collaboration avec l’association e-Enfance et des pédopsychiatres. Au cours de la vidéo, on voit un groupe d’adultes à qui on a demandé d’imaginer à quoi ressemble pour eux le harcèlement scolaire et d’en reproduire les scènes en se mettant dans la peau de harcelés ou de harceleurs. Puis ces mêmes adultes deviennent spectateurs et découvrent, à travers des scènes, ce que le harcèlement scolaire représente vraiment. Ces scènes, reproduites par des jeunes, sont « inspirées de situations réelles traitées par le 3018 qui reçoit plus de 500 appels par jour », peut-on lire dans la vidéo. Face à cette représentation, les adultes restent stupéfaits voire versent quelques larmes.

« Un poison »

Pour l’ancien ministre de l’Education nationale et ancien Premier ministre, il s’agit d’une campagne choc pour que « plus personne ne puisse passer sous silence ce poison qui peut briser des vies et des familles. Pour que les souffrances et les appels à l’aide exprimés par nos enfants soient toujours entendus ». Cette campagne vise à sensibiliser les parents mais aussi les enfants pour susciter une prise de conscience. Elle s’adresse également aux élèves qui retournent à l’école « parfois avec la boule au ventre » précisait Matignon.

Aujourd’hui encore, plus d’un million d’enfants sont victimes chaque année de harcèlement scolaire en France. Pour l’ex-Premier ministre, la lutte contre ce fléau est une « priorité absolue ».

Lorsqu’il était ministre de l’Education nationale (de juillet 2023 à janvier 2024), Gabriel Attal avait publié un décret pour que «la peur change de camp » et que ce soit le harceleur qui change d’établissement et non l’élève harcelé. Il avait aussi instauré des cours «d’empathie», qui vont être généralisés dès cette rentrée dans toutes les écoles de France.

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