Près de 10 % des élèves n’auront jamais accès à une piscine durant leur scolarité. Image : Getty

Lors de sa conférence de presse de rentrée le 17 septembre 2024, le syndicat national de l’éducation physique (SNEP-FSU) a présenté une enquête révélant les défis majeurs pour l’éducation physique et sportive dans les établissements scolaires. Avec une réduction prévue de « 11% du budget des sports pour 2025 » et la disparition progressive du programme JOP, les inquiétudes grandissent quant à l’héritage des Jeux de Paris 2024.

Suppressions de postes et heures non assurées

Le premier syndicat des enseignants d’EPS déplore les mesures prises depuis 2017. En effet, « près de 1 379 postes de professeurs d’EPS ont été supprimés ». A la rentrée 2024, c’est « plus de 1 271 heures non assurées dans les 1000 établissements ayant répondu à l’enquête ». Le SNEP réclame ainsi un recrutement urgent au sein de l’Éducation nationale et demande la création de « 1 500 postes supplémentaires de professeurs d’EPS titulaires ».

Des infrastructures manquantes et inutilisables

L’EPS reste la seule matière scolaire sans AESH (accompagnant d’élève en situation de handicap), malgré la demande de formation pour ces personnels. De plus, « 25% des professeurs font face à des équipements sportifs insuffisants ». Les établissements peinent à accéder aux infrastructures qui, pour « un quart d’entre eux se trouvent à au moins 20 minutes de marche ».

À cela s’ajoute le « plan de 5 000 infrastructures » lancé en 2023 par Emmanuel Macron qui sont en majorité « genrées ». Le syndicat souligne en effet qu »elles ne seraient « pas assez sécurisées pour en permettre l’accès aux filles ». Enfin, ces infrastructures restent « inutilisables » pour les scolaires et les clubs sportifs.

Le syndicat alerte que « près de 10 % des élèves n’auront jamais accès à une piscine durant leur scolarité », soulignant un déficit de 1 000 piscines en France. Le SNEP-FSU appelle alors l’État à « construire ou rénover 200 piscines et au moins 200 gymnases écoresponsables par an comme première étape d’un plan pluriannuel de 5 ans, avec « une part de 50 % de financement par l’État« .