La Haute autorité de santé a publié ses recommandations pour accompagner au mieux les élèves présentant un TDAH. Image : Getty

5 % des enfants et adolescents dans le monde présentent un TDAH (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité), selon la HAS. L’autorité a publié ce 23 septembre 2024 des recommandations et des outils pour aider à la prise en charge des jeunes touchés par ce trouble.

Des interventions non médicamenteuses en premier recours

Ces recommandations s’adressent à « tous les professionnels exerçant dans le domaine de la santé et intervenant auprès d’enfants et d’adolescents », et particulièrement aux médecins formés aux TDAH et habilités à poser un diagnostic (« médecin spécialisé du TDAH »),. Le diagnostic de TDAH « repose sur un entretien général puis spécifique, un examen clinique et un recueil d’informations auprès des intervenants de l’enfant », indique la HAS, qui propose sur son site une proposition de trame pour l’entretien diagnostique.

La HAS recommande en première intention des interventions non médicamenteuses comme « l’accompagnement scolaire avec des conseils pour la mise en place d’aménagements spécifiques ». Une intervention médicamenteuse complémentaire peut être prescrite « si besoin et selon la gravité du trouble ». Pour aider les professionnels dans leur accompagnement, un arbre décisionnel des interventions thérapeutiques est également disponible sur le site de la HAS.

La HAS recommande de former davantage de professionnels sur les TDAH

L’autorité déplore également que « les professionnels prenant en charge les enfants présentant un TDAH sont encore peu nombreux et répartis inégalement sur le territoire », ce qui « entraîne un allongement du délai de diagnostic et d’intervention ».

En effet, actuellement « seuls les pédiatres, psychiatres et neurologues pour enfant peuvent poser un diagnostic et sont autorisés à initier un traitement médicamenteux », souligne la HAS dans un communiqué. Elle appelle « les pouvoirs publics à étendre ces compétences à d’autres médecins (les médecins généralistes notamment) », qui devront suivre une formation spécifique. En 2015, la HAS avait déjà publié des recommandations destinées aux médecins dits « de premier recours » (comme les généralistes) sur la conduite à tenir face à un jeune susceptible de présenter un TDAH.