Anne Genetet a annoncé par erreur la mise en place d’un temps de recueillement dans les écoles à l’occasion du 7 octobre. Image : Getty

Anne Genetet donnait ce 4 octobre sa première interview en tant que ministre de l’Education nationale, dans RTL Matin. Interrogée sur l’organisation d’un éventuel hommage dans les établissements scolaires un an après les attentats du 7 octobre 2023, la ministre a annoncé, par erreur, la mise en place d’un temps de recueillement à cette occasion.

Confusion avec l’hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard

« Un dispositif sera mis en place » à l’occasion des attentats du 7 octobre dans les écoles, a ainsi affirmé la ministre, précisant qu’« il y aura à priori un temps de recueillement et un temps de travail aussi pour réfléchir à ce que signifie défendre la laïcité très concrètement ». Cependant, ces propos ont été démentis quelques instants après : le ministère de l’Education nationale a indiqué qu’Anne Genetet s’était trompée et avait confondu avec l’hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard, prévu mi-octobre.

Certains enseignants « très contents » des groupes de besoin

La ministre de l’Education nationale est également revenue sur le choc des savoirs, un dispositif annoncé en décembre 2023 par l’ancien ministre Gabriel Attal pour relever le niveau des élèves, et très décrié par la communauté enseignante. Elle a notamment évoqué les groupes de niveau, ou de besoin, mesure phare du dispositif majoritairement rejeté par les enseignants. « Mon ambition pour l’école aujourd’hui, qu’on soit très clair, c’est assurer la réussite de nos élèves. J’ai trois priorités : élever le niveau, élever le niveau, élever le niveau, a-t-elle déclaré. Et le choc des savoirs […] est un dispositif qui permet de travailler sur une forme de justice scolaire, de hausser le niveau ». En ce qui concerne les groupes de besoin, « il y a un certain nombre de retours enseignants qui sont très contents du dispositif », a-t-elle affirmé, rappelant avoir quand même mis « 2 300 emplois supplémentaires » pour assurer le fonctionnement de ces groupes.

Rien n’est décidé, en revanche, sur la réforme du brevet, supposée entrer en vigueur cette année mais avortée car les textes officiels n’avaient pas été publiés à temps. « J’aurai une concertation avec les syndicats enseignants pour voir éventuellement comment ce diplôme national du brevet va pouvoir évoluer », a expliqué Anne Genetet.

400 établissements scolaires sécurisés en un an

Enfin, la ministre a évoqué la sécurisation des établissements scolaires, après que plusieurs d’entre eux ont été visés par des incidents violents, comme des tirs de mortier. Reconnaissant qu’ « on a un sujet sur la sécurisation de nos établissements », elle a souligné que le gouvernement avait « sécurisé près de 400 établissements depuis l’attentat d’Arras il y a près d’un an maintenant », grâce par exemple à « des caméras, des portiques anti-intrusion, des alarmes, et des personnels formés ».

Sur la sécurité des personnels, « nos professeurs ont les moyens, et vraiment on les y encourage, de pouvoir parler, a indiqué Anne Genetet. Chaque fois qu’un professeur quelque part se sent menacé, c’est la République qui recule et on ne peut pas l’accepter », a-t-elle poursuivi, prônant le « zéro tolérance » envers ceux « qui se sentent au-dessus des lois ».