Dans un post sur X, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, premier syndicat du second degré, alerte sur le nombre impressionnant de postes d’enseignants à pourvoir dans le second degré, plus d’un mois après la rentrée des classes :

Le SNES-FSU avait déjà alerté sur le manque d’enseignants à la rentrée des classes : dans une enquête dévoilée vendredi 6 septembre 2024, le syndicat annonçait qu’il manquait « des enseignants dans plus de la moitié des collèges et lycées (56 %). »
Et pour rappel, d’après les résultats définitifs aux différents concours enseignants publiés lundi 8 juillet 2024 par le ministère de l’Éducation nationale, ce sont 3 185 postes qui n’avaient pas été pourvus sur 27 589.

Depuis la rentrée, la situation ne semble donc guère s’être améliorée, déplore Sophie Vénétitay. Revenant sur les propos de la ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, pour qui l’unique priorité, répétée trois fois, est d' »élever le niveau« , la secrétaire générale du SNES-FSU plaide plutôt pour l’augmentation des salaires.

L’antienne de l’appel aux retraités

Afin de palier la pénurie d’enseignants, le Premier ministre Michel Barnier, dans son discours de politique générale à l’Assemblée Nationale du 1er octobre, a proposé de faire appel aux professeurs retraités volontaires :

Cette idée n’est pas nouvelle : l’ex-ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet avait proposé cette solution en avril dernier pour pouvoir mettre en place les groupes de niveau au collège. Durant l’épidémie de covid par ailleurs, un appel aux enseignants retraités avait été lancé en 2022 par l’académie de Paris -ainsi qu’aux parents d’élèves- pour effectuer des remplacements.

Pour cet enseignant dans le second degré, cette piste est évidemment une fausse solution :

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