Anne Genetet a annoncé que les groupes de besoin pourraient ne pas être étendus aux classes de 4e et 3e à la rentrée 2025, remplacés par « une approche globale ». Image : Getty

Annoncés en décembre 2023 par l’ancien ministre de l’Education nationale Gabriel Attal dans le cadre du « Choc des savoirs », les groupes de niveau, renommés groupes de besoin, ont été mis en place à la rentrée 2024 en classe de 6e et 5e. Ils devaient, selon la volonté de l’ancien ministre, être étendus aux classes de 4e et 3e dès la rentrée 2025. Cependant, Anne Genetet a indiqué ce 24 octobre 2024 qu’une alternative à cette généralisation était en réflexion.

Une « approche globale »

Pendant une réunion syndicale, la ministre de l’Education nationale, citée par le Nouvel Obs, a confirmé que les groupes de besoin actuellement déployés en 6e et 5e seront « maintenus l’an prochain ». Pour les classes de 4e et 3e, deux options sont « sur la table » : étendre les groupes de besoin à ces classes ou bien « développer une approche globale avec “l’Ambition Lycées” comme fil directeur ». Ce scénario « dépasserait les simples groupes de besoin et s’appuierait sur plusieurs leviers », comme l’aide aux devoirs ou les « stages de réussite » pendant les vacances.

Ces premières annonces semblent laisser les syndicats mitigés. Dans l’AEF, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, s’interroge sur le « cadre budgétaire, organisationnel et réglementaire » d’une telle mesure. Audrey Chanonat, secrétaire nationale éducation et pédagogie au SNPDEN-Unsa, rappelle que le syndicat refuse « la généralisation des groupes au collège, donc cela nous convient ». Elle souligne toutefois qu’ « il faut des moyens, sans quoi ces réformes accoucheront d’une souris ».

En septembre dernier, une enquête du SNES-FSU avait en effet révélé que, faute de moyens, « 64,5% des collèges ne mettent pas en place les groupes de niveau tels que voulus par Gabriel Attal » à la rentrée 2024. Dès leur annonce par l’ancien ministre, la mesure avait été rejetée par la communauté éducative, certains enseignants y voyant une forme de ségrégation des élèves.