Article publié le 4 novembre, mis à jour le 20

La ministre de l’Education nationale Anne Genetet a indiqué sur France Info jeudi 31 octobre 2024 vouloir étendre le dispositif des groupes de besoin aux classes de 4e et de 3e. Elle a ainsi affirmé qu’il y aurait un acte 2 du Choc des savoirs initié par Gabriel Attal.

La ministre avait déjà lancé l’idée de l’extension du dispositif lors d’une réunion avec les syndicats enseignants en octobre dernier, réunion qui avait laissé ces derniers fort sceptiques quant à la faisabilité d’un tel projet, la mise en place des groupes de besoin pour les classes de 6e et de 5e étant déjà problématique.

Pour rappel, une enquête du SNES-FSU avait révélé que, faute de moyens, « 64,5% des collèges ne mettaient pas en place les groupes de niveau pour les 6e et 5e, tels que voulus par Gabriel Attal » à la rentrée 2024. Par ailleurs, dès leur annonce par l’ancien ministre de l’Education nationale, la mesure avait été rejetée par la communauté éducative, certains enseignants y voyant une forme de ségrégation des élèves.

Dans un tel contexte, la volonté d’étendre le dispositif aux classes de 4e et de 3e à l’horizon 2025 semble compliquée, d’autant que 4000 suppressions de postes d’enseignants sont prévues au budget 2025.

« Supprimer les groupes de niveau »

Pour les enseignants, qui s’expriment sur X, cette proposition est incompatible avec la réalité du terrain ;

@Anne_W65 Une majorité est contre. Il n y a pas les moyens sur le terrain. Cet entêtement est catastrophique. Il va falloir nettoyer les fiches de lecture…

Et pour ce chef d’établissement, les groupes de besoin ou de niveau, c’est non :

@teste_monsieur Alors en tant que chefs d’établissements, on voudrait supprimer les groupes de niveaux

Le Conseil d’Etat pourrait faire annuler les groupes de niveau

Et ce mercredi 20 novembre, le SNES-FSU indique que le rapporteur du Conseil d’Etat, auquel le syndicat a soumis son référé pour l’annulation des groupes de niveau au collège, a émis un avis favorable à sa requête. Dans 3 semaines, le Conseil d’Etat rendra son avis définitif. Mais pour le SNES-FSU, même si pour l’instant, rien n’est joué, cet avis favorable est déjà une première victoire.

Image d’accueil : Getty