Près de dix jours après l’adoption par l’Assemblée nationale d’une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier, le Président du Modem François Bayrou a été nommé nouveau Premier ministre, ce vendredi 13 décembre 2024. Ancien ministre de l’Education nationale, François Bayrou a accordé une grande place à l’égalité des chances et à l’école dans son discours de passation de pouvoir.
L’école « n’a pas cessé d’être dans ma vie un point fixe »
Le nouveau Premier ministre y a évoqué ses deux « obsessions » : abattre le « mur de verre » entre les citoyens et le pouvoir, et rétablir l’égalité des chances, « l’essentiel de la promesse du président de la République élu en 2017 ». Sur ce second point, « ce que le président de la République élu avait porté devant les Français, c’était l’idée qu’on ne pouvait pas se trouver devant un destin dont on n’était plus maître et dans lequel on n’avait aucune chance de progression », a rappelé François Bayrou. « Et c’est pourquoi, naturellement, je pense à l’école, dont je me suis occupé pendant des années, et qui n’a pas cessé d’être dans ma vie un point fixe ».
Soulignant qu’il vient « de milieux sociaux et de villages qui n’ont pas la chance d’être protégés, favorisés », François Bayrou a jugé « insupportable » l’idée que ce soit « ceux qui ont les codes qui savent comment se diriger ». Et « si vous ne les avez pas, cette carte et cette boussole, ces connaissances, ces réseaux, ces moyens, alors vous vous trouvez aujourd’hui, je le crains, dans une situation qui est moins ouverte qu’elle ne l’était il y a quelques décennies », a-t-il déploré. Il a estimé que « notre devoir de citoyen, de père de famille, notre devoir de républicain, c’est que nous soyons obsédés pour rendre des chances à ceux qui n’en ont pas ».
Des syndicats mitigés
Les syndicats semblent accueillir froidement cette nomination. Sur X, Guislaine David, du Snuipp-FSU, rappelle la polémique suscitée par François Bayrou en 1994 lorsque, ministre de l’Education nationale, il avait tenté de réformer la loi Falloux sur le financement de l’enseignement privé, déclenchant une forte mobilisation pour défendre l’Ecole publique.
Elisabeth Allain-Moreno, du SE-Unsa, incite le nouveau Premier ministre à « mettre l’école publique au centre de toutes les priorités ».
Enfin, Sophie Vénétitay, du SNES-FSU, émet des craintes pour le budget 2025 de l’éducation, après un discours de passation du Premier ministre centré sur la dette.
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