Dans une note publiée en décembre 2024, la Depp se penche sur l’évolution des salaires des professeurs titulaires entre 2021 et 2022, tous corps confondus. Selon cette note, le salaire moyen des enseignants en euros constants reste globalement stable, mais les évolutions individuelles de salaires sont contrastées.
44 % des enseignants ont subi une baisse de salaire en 2022
La note souligne ainsi que la rémunération moyenne des enseignants titulaires augmente de 3,7% entre 2021 et 2022, mais, compte tenu du contexte d’inflation importante, leur salaire moyen en euros constants baisse de 1,4 %. Toutefois, la Depp explique cette baisse par le renouvellement de la population enseignante, les nouveaux titularisés de l’année étant moins bien rémunérés que les professeurs partant à la retraite. En restreignant le calcul aux enseignants rémunérés à la fois en 2021 et en 2022, le salaire moyen stagne (-0,2 %).
Mais cette moyenne cache des disparités : sur l’ensemble des enseignants, 40 % bénéficient d’une hausse de salaire en euros constants, 16 % stagnent et 44 % subissent une baisse de salaire. Ces variations individuelles s’expliquent notamment par la rémunération des heures supplémentaires effectuées.
Le salaire brut d’un PLP 17 % plus élevé que celui d’un enseignant du primaire
En moyenne, indique la Depp, en 2022, le salaire moyen d’un enseignant titulaire, tous corps confondus, s’élève à 2 740 euros net par mois. Cette moyenne inclut également les professeurs à temps partiel. Un enseignant à temps complet gagne en moyenne 2 810 euros (2 040 euros pour les personnels à temps partiel). Sans surprise, ce sont les professeurs de chaire supérieure et les agrégés qui perçoivent les salaires moyens les plus importants : 3 740 net par mois en moyenne. Seuls 10 % de ces enseignants perçoivent moins de 2 600 euros par mois, alors que, souligne la note, 50 % des professeurs des écoles gagnent moins de 2 500 euros mensuels.
Par ailleurs, les enseignants certifiés gagnent en moyenne 10 % brut de plus que les professeurs des écoles, les enseignants d’EPS 12 % de plus et les professeurs de lycée professionnel (PLP) 17 % de plus. Ces écarts s’expliquent notamment par la possibilité d’effectuer des heures supplémentaires rémunérées dans le second degré.
« Par ailleurs, les enseignants certifiés gagnent en moyenne 10 % brut de plus que les professeurs des écoles » alors que le ministère dans les années 1990 affirmait pour attirer les candidats que les profs des écoles auraient les mêmes rémunérations et perspectives de carrière que les certifiés, ce qui serait logique car à égalité de concours. Or, les PE font plus d’heures que les certifiés, sont devenus catégorie sédentaire alors que les certifiés sont restés « actifs », ne bénéficient d’aucune prime, et font des heures de bénévolat au lieu des heures sup des certifiés, travaillent bien souvent dans des conditions bien plus déplorables, etc etc. La situation des PE est un scandale absolu et les jeunes ont bien raison de passer leur chemin.
Bonjour, et les salaires des professeurs non titulaires qui assurent autant d’heures que les titulaires vous en parlez? 1550 € vous faites quoi avec cela?