E Borne promet un « dialogue social attentif » image : Getty

Après son passage à Matignon, Élisabeth Borne revient au gouvernement en tant que ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cette nomination, annoncée le 23 décembre 2024, a immédiatement suscité de nombreuses critiques. Les syndicats enseignants pointent notamment son recours massif au 49.3 en tant que Première ministre et ses choix politiques jugés clivants.

Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, rappelle que « c’est la Première ministre de la réforme des retraites, contre laquelle les enseignants se sont massivement mobilisés ». Elle dénonce également un usage répété du 49.3, perçu comme une méthode autoritaire.

Pour Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUIPP-FSU, cette nomination est « comme une nouvelle provocation pour les personnels de l’Éducation nationale au bord de la rupture ».

« Il ne pourra pas y avoir de 49.3 éducatif »

La nouvelle ministre hérite d’un ministère confronté à de nombreux défis. Parmi eux, la crise du recrutement des enseignants reste l’un des plus urgents, avec plus de 3 000 postes non pourvus en 2024.

Certains syndicats expriment également des réserves sur son manque d’expertise en matière d’éducation. Sophie Vénétitay insiste sur l’importance du dialogue : « Il ne pourra pas y avoir de 49.3 éducatif », déclare-t-elle, appelant à une concertation approfondie avec les professeurs.

Appel au dialogue

Lors de la passation de pouvoir, Élisabeth Borne a reconnu : « Je ne suis pas spécialiste de ces sujets. » Elle a toutefois affirmé sa volonté de travailler en concertation avec les acteurs de l’éducation pour relever les défis. La ministre a alors promis un « dialogue social attentif » afin de répondre aux attentes des enseignants.

« Elle va devoir très vite prouver qu’elle n’est pas revenue pour ne rien faire avancer et s’appuyer sur ceux qui savent : les personnels », estime Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa.

Désormais, les syndicats attendent des actes concrets pour améliorer les conditions de travail des enseignants et la qualité de l’enseignement en France.

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