Lors de sa passation de pouvoir avec Anne Genetet, l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne avait déjà indiqué qu’elle ne se considérait pas comme une « spécialiste » des questions éducatives. Interrogée sur cette absence d’expérience lors de son entretien sur BFMTV, la ministre a assumé sa position, déclarant : « Je ne crois pas qu’on attende d’un ministre qu’il soit un spécialiste de ses sujets. » Une déclaration qui suscite l’indignation :
On résume. #Borne:
— steph (@steph2440) January 5, 2025
– tourne les talons en pleine conversation avec 2 enseignants
– ment en disant que la vidéo a été coupée (cf chek news)
– apparaît morte de rire aux côtés de Bayrou qui parle des morts à Mayotte
– s'affirme non spécialiste de son ministère
Vivement la suite https://t.co/zX8ZRNMrUs
Euh… si ? https://t.co/VV3zjW3PzM
— Rachid l'instit (@rachidowsky13) January 5, 2025
« Je ne suis pas Jean-Michel Blanquer ni Nicole Belloubet »
Au cours de l’entretien, Élisabeth Borne a tenu à marquer la différence avec ses prédécesseurs. « Je ne suis pas Jean-Michel Blanquer, ni Nicole Belloubet, mais je comprends largement les enjeux de l’Éducation nationale », a-t-elle expliqué. Ajoutant que l’on pouvait également reprocher à ceux qui sont spécialistes d’être trop « techno » dans leur approche. Blanquer et Belloubet, tous deux anciens professeurs et recteurs, incarnaient une expertise plus technique du système éducatif, tandis qu’Élisabeth Borne, elle, met en avant sa vision politique globale du ministère.
Une visite tendue à Mayotte
La ministre est également revenue sur la polémique lors de sa visite à Mayotte en décembre 2024. Lors de ce déplacement, Élisabeth Borne avait été filmée en train de tourner le dos à deux enseignants venus exprimer leurs inquiétudes concernant leurs conditions de travail. Ces images, diffusées et relayées sur les réseaux sociaux, avaient provoqué l’indignation de nombreux enseignants et syndicats, le symbole d’un manque de dialogue entre le ministère et le terrain.
Face à la polémique, la ministre a exprimé ses regrets sur BFMTV, expliquant qu’elle aurait dû adresser un mot aux enseignants avant de partir. « J’ai un regret : je ne leur ai pas expliqué que je devais m’en aller parce que j’avais des collègues à eux qui m’attendaient », a-t-elle expliqué. « Ça fait dix fois qu’on me dit “Le cortège doit partir” […] évidemment, c’est une erreur de ne pas leur dire au revoir », a ainsi ajouté Élisabeth Borne.
"Personne n'est venu" dans les bidonvilles: un professeur interpelle Élisabeth Borne, en visite à Mayotte pic.twitter.com/PsKvfVCSuv
— BFMTV (@BFMTV) December 30, 2024
Image d’accueil : Getty
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