Le nouveau ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli pourrait revenir sur l’instauration de trois jours de carence pour les fonctionnaires. Image : Getty

Fin octobre 2024, le gouvernement avait suscité la colère des fonctionnaires en proposant, dans le cadre de l’effort budgétaire de 60 milliards d’euros prévu pour 2025, d’instaurer deux jours de carence supplémentaires dans la Fonction publique. En cas d’arrêt maladie, un fonctionnaire serait ainsi indemnisé au bout du quatrième jour, comme dans le privé, au lieu du deuxième actuellement. Une mesure fortement décriée par les syndicats et qui pourrait être remise en question par le nouveau ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli.

Le ministre reçoit depuis lundi 6 janvier les organisations syndicales de la Fonction publique et ne se montrerait pas fermé aux revendications des syndicats. Des responsables syndicaux, cité par Les Echos, ont « eu le sentiment d’être écoutés, reste à savoir [s’ils seront] entendus ». En particulier sur l’abandon de la mesure des trois jours de carence pour les fonctionnaires. Selon un responsable, Laurent Marcangeli « est très interrogatif sur l’utilité de la mesure », tandis qu’une autre source précise que le ministre « a conscience que cette mesure a été très mal reçue par les agents » et a indiqué « qu’il allait insister là-dessus dans les arbitrages avec Bercy ».

Le nouveau ministre semble en revanche se montrer inflexible sur la baisse de l’indemnisation des arrêts maladie dans la Fonction publique, également proposée par le gouvernement dans le cadre du budget 2025. La mesure consistait à faire passer l’indemnisation des fonctionnaires à 90 % de leur rémunération durant les trois premiers mois d’arrêt maladie, au lieu de 100 % actuellement.