Article publié le 12 novembre 2024, mis à jour le 17 janvier 2025

Contrairement aux annonces du précédent gouvernement, le brevet des collèges ne sera finalement pas obligatoire pour passer en seconde. Le ministère de l’Education nationale a confirmé lors d’un point presse le 17 janvier l’abandon de cette mesure décidée par la prédécesseure d’Elisabeth Borne, Anne Genetet. Elisabeth Borne « souhaite faire confiance aux professeurs et aux conseils de classe, a indiqué le ministère. Lorsqu’un conseil de classe de fin de troisième estime qu’un élève est susceptible de passer en seconde, cet élève passe en seconde. Et le passage du brevet reste une obligation, mais l’obtention du brevet n’en est pas une ».

Le ministère a également annoncé « la mise en place de nouveaux dispositifs de soutien qui sont destinés à accompagner les élèves dont les conseils de classe auraient décidé le passage en seconde et qui n’auraient pas nécessairement réussi le brevet ». Actuellement, « plusieurs hypothèses » sont à l’étude par le ministère pour déterminer les modalités de mise en oeuvre de ces dispositifs.

Acte II du Choc des savoirs

L’obtention obligatoire du brevet pour passer en seconde était l’une des mesures de l’Acte II du Choc des savoirs, présenté par l’ancienne ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, le 12 novembre 2024 sur RMC-BFMTV. Il s’agissait d’une série de mesures ayant pour objectif de remonter le niveau des élèves.

Les classes prépa-seconde maintenues

Parmi les différentes mesures proposées, le diplôme du brevet devenait obligatoire pour passer en seconde à la rentrée 2027, les recalés étant redirigés soit vers un CAP soit en classe prépa-seconde au lycée, une sorte de passerelle entre le collège et le lycée. « Ce sont des classes d’une vingtaine d’élève où l’on revoit les fondamentaux avant d’entrer en seconde et d’être en réussite sur 4 ans au lieu d’être en échec sur 3 », avait détaillé Anne Genetet sur RMC-BFMTV. Ces classes prépa-seconde sont, quant à elle, pour le moment maintenues.

L’an dernier, 14% des candidats ont échoué au brevet.

La ministre avait également évoqué la mise en place d’un accompagnement renforcé pour les élèves de 4e et de 3e à la rentrée 2025 : une heure par semaine « en groupes de besoins » en français et en mathématiques, afin de mieux se préparer au brevet. Deux fois plus d’heures d’aides aux devoirs et de stage de réussite devaient également être proposées aux élèves à partir de la rentrée 2025.

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