« Le budget de l’Éducation nationale est sanctuarisé » selon E. Borne. Image : Getty

Le gouvernement a décidé de faire marche arrière sur une mesure controversée : la suppression de 4 000 postes d’enseignants prévue dans le budget 2025 par le gouvernement Barnier. Dans un entretien donné au Parisien ce mercredi 15 janvier, Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, a affirmé que la priorité était de maintenir un haut niveau d’encadrement pédagogique. « Oui, nous allons revenir sur la suppression des 4000 postes prévus initialement dans le budget » a-t-elle déclaré. Quelques heures plus tôt, au Sénat, c’est le Premier ministre, François Bayrou, qui avait déclaré : « Je suis prêt à renoncer à la suppression des 4000 postes dans l’Éducation nationale ».

Cette annulation intervient alors qu’une baisse démographique importante est prévue : près de 97 000 élèves en moins dans les établissements scolaires à la prochaine rentrée de septembre sont attendus. « Dans le contexte de la baisse démographique, cela revient à augmenter le taux d’encadrement des élèves », souligne la ministre.

« Un budget sanctuarisé »

En parallèle, Elisabeth Borne a confirmé la création de 2 000 postes d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap). Ces nouveaux moyens visent à renforcer l’accompagnement des élèves en difficulté et à poursuivre les efforts pour une école inclusive. Selon la ministre, ces deux nouvelles mesures « représentent 150 millions d’euros en année pleine ».  De plus, elle affirme que « Le budget de l’Éducation nationale est sanctuarisé, c’est un geste fort de la part du gouvernement pour l’école et nos enfants. »

Contactée par l’AFP, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, a salué cette décision en affirmant : « C’est une bonne nouvelle qui permet de sortir d’une logique purement comptable. » elle a également reconnu que des « tractations autour de la non-censure » avaient probablement joué un rôle dans cette décision.

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