Les répartitions de postes par académies pour 2025 dans le premier degré ont été dévoilées lors du Comité Social d’Administration Ministériel de l’Éducation Nationale qui s’est tenu le 17 janvier 2025. Le SNUipp-FSU, syndicat majoritaire du premier degré, indique sur son site que 470 postes seront supprimés, au lieu des 3155 initialement prévus. Le syndicat Sud Education précise que « 884 postes seront supprimés dans certaines académies, 214 postes seront créés dans d’autres académies et 200 postes sont gardés en réserve : au final, à l’échelle nationale, ce sont 470 postes qui disparaissent dans le 1er degré. »

26 000 postes à créer

A noter également, cette annulation intervient alors qu’une baisse démographique importante est prévue : près de 97 000 élèves en moins dans les établissements scolaires à la prochaine rentrée de septembre sont attendus. « Dans le contexte de la baisse démographique, cela revient à augmenter le taux d’encadrement des élèves », avait alors souligné la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne.

Pour le SNUipp-FSU, ce premier recul doit en appeler d’autres. A Nantes par exemple indique le syndicat, l’académie perdra 34 postes contre 92 l’an passé. « C’est mieux que si c’était pire, mais les taux d’encadrement resteront encore bien plus élevés que partout ailleurs dans les pays de l’UE » déplore le syndicat. Et de préciser que « pour rejoindre cette moyenne [européenne] de 19 élèves par classe, il faudrait créer près de 26 000 postes. « 

Lille perd 127 postes

Sur X, le compte enseignant « Du pognon pour les profs », liste les académies les plus touchées par les suppressions de postes de professeurs des écoles pour 2025 :

On lit cependant sur le site de l’académie de Paris qu’ « une baisse de 3 200 élèves (-3,0 %) est prévue à la rentrée 2025. Dans ce contexte, l’évolution des moyens se traduit pour l’académie par un retrait de 110 emplois dans le 1er degré. » Ces postes seront redéployés sur des académies en ayant besoin. Par ailleurs précise l’académie de Paris, « avec 20 élèves par classe en moyenne, le secteur public parisien détenait à la rentrée 2024 l’un des taux d’encadrement les plus favorables de France métropolitaine ». Et ce taux devrait encore s’améliorer en 2025.

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