les arrêts maladie des fonctionnaires ne sertont plus indemnisés qu’à 90 % à partir du 1er mars 2025. Image : Getty

Mi-janvier 2025, le Premier ministre François Bayrou confirmait l’abandon de l’allongement à trois jours du délai de carence en cas d’arrêt maladie chez les fonctionnaires. Cette mesure, très critiquée par les syndicats, avait été annoncée par l’ancien ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, qui souhaitait ainsi lutter contre l’absentéisme dans la Fonction publique. François Bayrou avait en revanche maintenu une autre disposition controversée, la baisse de l’indemnisation des trois premiers mois d’arrêt maladie. La publication de la loi de finances 2025 au Journal officiel du 15 février vient officialiser la mise en place de cette dernière à partir du 1er mars.

Une mesure qui sera « totalement inefficace » sur l’absentéisme

L’article 189 de la loi de finances prévoit en effet que, dès le 1er mars 2025, l’indemnisation des arrêts maladie ordinaires des fonctionnaires sera réduite à 90 % de leur traitement indiciaire brut dès le premier jour d’arrêt et pour les trois premiers mois, au lieu de 100 % actuellement. Cela ne s’applique toutefois pas aux arrêts causés par un accident du travail ou une maladie professionnelle.


L’annonce du maintien de cette mesure avait suscité la colère des syndicats en janvier dernier. Certains estimaient en effet que cette mesure n’avait pas été mise en place pour lutter contre l’absentéisme des agents, mais pour des raisons d’économie budgétaire. « On passe ainsi d’un duo de mesures à la conservation du dispositif le plus ‘rentable’. Cela n’a plus rien à voir avec la question de l’absentéisme » avait notamment déploré Christian Grolier, secrétaire général de la FGF-FO, cité par la Gazette des communes. Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonction publique, avait quant à elle rappelé que « ce ne sont pas les agents qui décident de se mettre en arrêt, mais le médecin. Si abus il y a, traitons-les. Mais cette disposition sera sur le champ de l’absentéisme totalement inefficace ».