Des députés proposent de peser tous les élèves de CE2 pour lutter contre l’obésité infantile. Image : Getty

34 % des 2-7 ans seraient en surpoids, selon un rapport de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale. Cette dernière avait confié une mission flash sur la prévention de l’obésité en milieu scolaire aux députés Frédérique Meunier et Christophe Proença, dont la synthèse a été déposée le 19 mars dernier.

Les jeunes de plus en plus sédentaires

Selon le rapport, à peine plus de la moitié des garçons et un tiers des filles de 6 à 17 ans pratiquent les « 60 minutes par jour en moyenne d’activité physique » recommandées par l’Organisation mondiale de la santé. En conséquence, la proportion de jeunes en surpoids, voire obésité, a fortement augmenté entre 1980 et 2000, indique-t-il. En 2017, une enquête nationale avançait le chiffre de 17 % d’enfants d’âge scolaire en surpoids, et de 4 % en obésité.

Si aucune étude n’a été menée depuis au niveau national, la Ligue nationale de lutte contre l’obésité estime à 34 % la part des 2-7 ans en situation de surpoids aujourd’hui, et 18 % en situation d’obésité. Une situation due à un mode de vie plus sédentaire, causé notamment par l’augmentation du temps passé devant les écrans.

Une visite médicale pour les élèves en situation d’obésité

Pour y remédier, les rapporteurs listent dix propositions. Ils préconisent notamment d’ « instaurer une mesure-pesée de tous les élèves de CE2 par un infirmier scolaire, suivie d’une visite médicale pour les élèves en surpoids ou en situation d’obésité », ou encore de « généraliser à toutes les académies les tests de forme physique annuels au collège déjà expérimentés dans cinq académies ». Ils recommandent également de « rendre les 3 heures hebdomadaires d’EPS effectives au premier degré » et de « porter le volume horaire à 4 heures pour tous les collégiens ».

En effet, ils soulignent que la pratique sportive effective « ne représente qu’1 heure 45 en moyenne dans le premier degré », et que de nombreux élèves n’y participent pas « du fait de la délivrance de certificats médicaux d’inaptitude, alors que les contre-indications médicales à la pratique sportive encadrée sont en fait extrêmement rares ».

Le rapport déplore en outre l’application « décevante » des 30 minutes d’activité physique quotidienne dans les écoles. Un rapport publié en septembre 2024 montrait effectivement que seules 42 % des écoles mettaient en œuvre le dispositif pour plus de la moitié de leurs élèves.