Un professeur des écoles met en avant sur son fil twitter un fait qui interroge. D’après la publication de la DARES sur le site du ministère du travail qu’il relaie, « les métiers en 2030 : les postes à pourvoir par métier », 330.000 enseignants partiront à la retraite à l’horizon 2030. Or dans un contexte de pénurie d’enseignants de plus en plus flagrante, comment faire face à cette réalité ? Pour rappel, à la rentrée 2024, une enquête menée par le Snes-FSU, premier syndicat du second degré, montrait qu’il manquait « des enseignants dans plus de la moitié des collèges et lycées (56 %). » Et « parmi les académies les plus touchées, on trouve celles de Versailles et Lyon, avec respectivement 72 % et 68 % des établissements dans lesquels il manque au moins un professeur, ainsi que l’académie de Nantes (65 %) et de Créteil (63 %). » En parallèle, des postes d’enseignants seront supprimés pour la rentrée 2025 : en cause, la baisse démographique, avec 97 000 élèves de moins qu’en 2024 attendus dans les établissements scolaires. Même si cette baisse démographique sera continue à l’horizon 2030, la pénurie d’enseignants ne manquera pas de se faire ressentir.
Pour tenter d’enrayer cette pénurie et la crise d’attractivité du métier, Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, a proposé le week-end dernier de faire passer les concours enseignants à bac+3 et non à bac+5 comme c’est le cas aujourd’hui, afin d’élargir le vivier de recrutement.
« Les profs fonctionnaires disparaîtront »
Pour les enseignants, dans un tel contexte, l’avenir de la profession s’annonce plutôt sombre. Ils font part de leur ressenti, suite à la publication du tweet sur les prévisions de départs à la retraite d’ici à 2030 :
non, on recrutera des contractuels et peu à peu les profs fonctionnaires disparaîtront
— David BouchillonMarch 23, 2025
Quand on additionne le nombre de postes ouverts aux concours même sur 5 ans on n'a pas les 330 000.
— Mathilde (@Mathilde_g_23) March 24, 2025
Et bien sûr on ne tient pas compte du nombre de gens qui s'en vont pour cause de ras le bol.
On va droit dans le mur. Mais on s'en fout, les profs sont des vilains privilégiés
Image d’accueil : Getty
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