
D’après une étude de l’INJEP (Institut national de la Jeunesse et de l’Éducation populaire), en 2019, 18 % des collégiens de 13 ou 14 ans ne pratiquaient pas de sport de façon régulière pendant leur temps libre. Parmi eux, 7 % n’en faisaient jamais et 11 % seulement en pratiquaient une ou deux fois par mois. Une sédentarité préoccupante, alors que l’OMS estime que 73 % des jeunes Français de 11 à 17 ans n’atteignent pas les recommandations minimales d’activité physique. La France figure ainsi à la 119e place sur 146 pays pour cette tranche d’âge.
Pratique sportive : le milieu social joue un rôle important
Les filles sont les premières concernées : 22 % d’entre elles sont peu ou pas sportives, contre 14 % des garçons. En plus du genre, le milieu social joue également un rôle déterminant puisque 27 % des enfants d’inactifs sont peu sportifs, contre seulement 10 % chez les enfants de cadres. La transmission familiale est importante puisqu’un jeune dont les parents ne pratiquent pas du tout a 3 fois plus de chances d’être peu sportif. D’autres facteurs comme la saison joue un rôle important. En effet en été, ceux qui partent longtemps ou en colonie pratiquent plus.
Le sport perçu comme contraignant ou solitaire
Contrairement aux idées reçues, les collégiens peu sportifs ne rejettent pas tous cette activité : seuls 29 % disent ne jamais l’avoir aimé. Mais pour beaucoup, des freins concrets existent. Le premier : la solitude. 56 % d’entre eux estiment que faire du sport seul n’a rien d’agréable. Ensuite, il y’a la pression de la performance, citée par 45 % des répondants. Le coût, l’éloignement des équipements ou le manque de temps sont aussi souvent évoqués. Enfin, plus d’un tiers des jeunes jugent que les cours d’EPS ne donnent pas envie de pratiquer du sport en dehors du cadre scolaire.
Tous les collégiens peu sportifs ne le sont pas pour les mêmes raisons. L’étude identifie six profils types. Le plus courant : les « convaincus empêchés », qui représentent environ un quart des jeunes concernés. Ils aimeraient pratiquer du sport mais se heurtent à des obstacles matériels, comme le coût ou la distance. Un autre groupe important, les « isolés », regroupe ceux qui aimeraient pratiquer, mais pas seuls. Enfin, une minorité environ 10% rejettent totalement l’activité physique. Surnommés les « anti–sport », ce sont majoritairement des filles, souvent désintéressées à la fois par le sport en général et par les cours d’EPS.
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